Eléments de toponymie de Saône-et-Loire

publié le 16 mai 2017 (modifié le 28 janvier 2019)

  Arroux

L’Arroux est une rivière traversant les trois départements de l’Allier, la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire. Né près d’Arnay-le-Duc en Côte-d’Or, l’Arroux est flottable jusqu’à Autun et navigable en eaux moyennes à partir de Gueugnon. D’une longueur de 130 km, il arrose en Saône-et-Loire les communes d’Igornay, Dracy-Saint-Loup, Autun (Saint-Symphorien et Saint-Jean-le-Grand), Laizy, Étang-sur-Arroux, Saint-Nizier-sur-Arroux, Charbonnat, La Boulaye, Toulon-sur-Arroux, Gueugnon, Rigny-sur-Arroux ; de là il se jette dans la Loire vers Digoin.
On y trouve le canal du Centre qui constitue une connexion hydrologique entre les bassins de la Loire et du Rhône. L’altitude moyenne du bassin est de 394 m, les points culminants se situent dans le massif du Morvan qui constitue la séparation naturelle entre la Loire et la Seine. (Source Wikipedia)

  Autunois

L’Autunois (en latin : Augustodunensis) est un ancien pagus de la cité gallo-romaine d’Augustodunum, fondée par Auguste, vers 15 av. J.-C., pour remplacer l’oppidum de Bibracte comme capitale des Éduens. Aujourd’hui l’Autunois est une région de Bourgogne, près d’Autun, il s’agit là d’une partie sud du massif du Morvan. On y trouve entre autres le mont Beuvray qui culmine à 821 m. (Source Wikipedia)

  Bourbonnais

Ancienne civitas des Boïens dont le dieu tutélaire était Borvo, le Bourbonnais est une région naturelle de Saône-et-Loire. Sa capitale est Bourbon-Lancy. Le pays de Bourbon-Lancy pourrait s’appeler la Bourgogne bourbonnaise puisqu’il a depuis les Éduens été rattaché à la Bourgogne alors que les seigneurs du Bourbonnais ont eu, à diverses époques, Bourbon-Lancy dans leurs possessions, jusqu’au Connétable.
Il convient de ne pas confondre le Bourbonnais de Saône-et-Loire avec la province du Bourbonnais, qui est une province française d’ancien régime correspondant presque totalement au département de l’Allier. La province comme la famille doit son nom à la ville de Bourbon-l’Archambault, qui est le berceau de la première Maison de Bourbon, maison féodale apparue au Xe siècle. En 1531, le duché de Bourbonnais est rattaché à la Couronne de France, à la suite de la défection du connétable de France, Charles III de Bourbon. Ce territoire devient alors un gouvernement, puis une généralité, dont Moulins est le siège. En 1790, le duché de Bourbonnais est remplacé par le département de l’Allier, diminué de la région du Saint-Amandois (Saint-Amand-Montrond, rattachée au Cher). Il intègre quelques enclaves auvergnates (Cusset, Ébreuil, Saint-Pourçain-sur-Sioule), mais perd certains territoires au bénéfice du département de la Nièvre et de Saône-et-Loire. (Source Wikipedia)

  Bresse

Le nom de Bresse (Saltus Brixia, Saltus Brixensi) apparaît dans un texte du VIème siècle. Il est confirmé au IXème siècle par une charte du roi Gontran. Le terme de saltus désigne en latin un espace parcouru par le bétail tandis que « Brixia » est la déesse celtique des eaux. Le « saltus », entre lande et friche, désigne également en pratique une terre de colonisation attribuée à un légionnaire en fin de carrière. Le terme est aujourd’hui réhabilité comme un "tiers espace" agricole.
À partir du XIe siècle, des moines implantent des étangs en construisant des digues d’argile morainique. Ils utilisent les ondulations de la plaine : la pente vers l’émissaire (dénommé « thou ») permet de vidanger l’étang et de pêcher ainsi le poisson. L’étang n’est pas remis en eau tout de suite. Selon le modèle pratiqué dans les Dombes, les vases fertiles de l’étang vidé sont ensemencées en "assec" avant d’être noyées à nouveau.
La région est sans doute restée insalubre et peu peuplée jusqu’à l’an 1000, avant d’être colonisée de plus en plus densément jusqu’à la fin de l’ancien régime. Les bois régressaient au profit d’une pleine herbagères humides jonchés de petits étangs de pisciculture.

En 1581, Montaigne décrit la Bresse comme un paysage qui lui est agréable et familier. La perception du « bon paysage » par les voyageurs et par les populations elles-mêmes est encore mal connue mais elle a toujours existé, bien avant le regard officiel que l’on connaît mieux, celui des peintres peignant pour les princes au XVe siècle en Italie, puis au siècle suivant en France. Jusqu’à la révolution industrielle au XIXe siècle, le « bon » paysage était sans doute moins affaire d’esthétique formelle. On appréciait sans doute en Bresse comme à la fois « bon et beau » ce pays très habité, sa terre fertile et productive, mis en valeur par une population laborieuse où régnait un fort contrôle social par les familles. Une image, et peut être davantage encore une réputation, de pays de labeur paisible, à la fois bon et beau, loin des canons actuels de l’esthétisme dirigé par la peinture pittoresque et aujourd’hui, par l’appareil photo.

La Bresse, de 1272 jusqu’en 1601, fit partie des États de Savoie. Mais le 17 janvier 1601, par le traité de Lyon ratifié entre le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie et le roi Henri IV de France, la Bresse est rattachée au royaume de France.
La Bresse est une région naturelle française et une ancienne province, située à cheval entre les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.
La Bresse occupe une superficie de près de 4 000 km2. Elle est délimitée à l’ouest par la Saône, au nord par le Doubs, à l’est par les premiers contreforts du massif du Jura, essentiellement avec le Revermont (Coligny et Saint-Amour se situent sur cette limite), tandis qu’au sud, sa limite, avec la Dombes, est floue. La plus communément admise part de la confluence de la Chalaronne avec la Saône à l’ouest et finit dans la commune de Saint-Martin-du-Mont à l’est.
L’expression géographique « Bresse » est composée de trois parties différentes :
- la Bresse bourguignonne, subdivisée en Bresse louhannaise et Bresse chalonnaise, qui se situe dans l’est du département de Saône-et-Loire ;
- la Bresse de l’Ain — parfois appelée Bresse savoyarde — qui compose le quart nord-ouest du département de l’Ain ;
- la Bresse jurassienne, appelée également Bresse comtoise, la plus petite partie des trois, à l’ouest du département du Jura (et annexe de la Bresse louhannaise). (Source Wikipedia)

  Brionnais

Le nom "Brionnais" apparaît, sous sa forme actuelle, au XIVe siècle, il succède à Briennois, Brienois, et au pagus brianensis. Diverses hypothèses sont émises sur l’origine du nom. Vient-il de son chef-lieu : Briennum (Briennon) Briannum (Briant) ou encore d’un oppidum gaulois disparu (Semur : Snemurum vieilles murailles) ou d’une tribu gauloise : Brannoves, Branovices ? En tout cas il est l’extrémité méridionale du pays des Eduens. Le périmètre actuel du Brionnais est beaucoup plus restreint que le Brionnais historique. L’étendue maximale du Brionnais a été atteinte aux XIe et XIIe siècles et comprenait, en plus périmètre actuel des communes aujourd’hui rattachées à d’autres départements (Allier, Loire, Rhône) ou d’autres pays de Saône-et-Loire. C’est que " le Brionnais n’est ni une région physique naturelle, ni une division ecclésiastique. Le Brionnais va se former grâce à une politique volontaire due à la présence active de deux seigneuries féodales, incarnées par les familles de Semur et de Le Blanc".
Le Brionnais est situé à l’extrémité sud-ouest du département de Saône-et-Loire, dans la partie sud de la Bourgogne. Il est au contact du pays Charolais, situé au Nord et présentant un paysage vallonné et bocager, du Roannais, situé au Sud, facilement accessible par la vallée de la Loire, du Bourbonnais, situé à l’Ouest de l’autre côté de la Loire, au sud il est arrosé par le Sornin, et à l’est, il s’appuie sur les Monts du Beaujolais. (Source Wikipedia)

  Charolais ou Charollais

L’utilisation d’un ou de deux l restant un mystère pour tous, les deux orthographes sont communément acceptées. La nuance est très simple : Charolais appartient au pays charolais (région géographique) Charollais appartient à la ville de Charolles. C’est pour ça que parfois le bœuf charolais devient charollais s’il est élevé sur la commune de Charolles et qu’un Charolais né à Charolles est un Charollais, c’est un Charolais s’il est né à Paray le Monial. (Source Wikipedia). L’écriture avec un seul « l » a donc été retenue dans le cadre de l’atlas.

  Clunisois ou Clunysois

Les deux orthographes sont acceptées, sans distinction.
Le Clunisois ou Clunysois est une micro-région naturelle et historique de Saône-et-Loire située au sud-est du Maconnais. Sa plus grande ville est Cluny. Les deux rivières principales du Clunisois sont la Grosne et la Guye. On y trouve aussi des vignobles du mâconnais.
Côte chalonnaise
Entre la Côte de Beaune, au nord, et les monts du Mâconnais, au sud, la Côte Chalonnaise étire ses vignes sur 25 km de long et 7 km de large. Ici, au cœur de paysages rythmés par les collines, les parcelles de vignes ont trouvé leur place de prédilection sur les coteaux orientés sud-est.
(Source www.vins-bourgogne.fr)

  Côte mâconnaise

Terroir bourguignon le plus méridional, le Mâconnais étend ses vignes sur 35 km de long, entre Sennecey-le-Grand et Saint-Vérand.
Large de 10 km, cette région est délimitée par deux vallées : celle de la Grosne, à l’ouest, et celle de la Saône, à l’est.
Au sud-ouest de Tournus, les monts du Mâconnais offrent une succession de sommets boisés et de petites vallées, idéales pour la culture de la vigne.
Plus au sud, les collines cèdent la place à un paysage grandiose, dominé par des roches monumentales, dont celles de Vergisson et de Solutré. Les ceps partent à l’assaut des pentes, dès que le sol ou l’ensoleillement le permettent.
Ici, peut-être plus que dans d’autres régions viticoles de Bourgogne, les moines ont eu un rôle décisif. L’abbaye de Cluny, fondée en 909 par Guillaume 1er, Comte de Mâcon, suit la règle bénédictine dont le principe, Ora et labora (prie et travaille), conduit les moines à créer leur propre vignoble. C’est en partie en réaction à la richesse de cette abbaye que Cîteaux sera fondée, en 1098, par Robert de Moslesme. Si le vignoble de Cluny s’étend principalement dans le sud de la Bourgogne actuelle, les moines possèderont des vignes plus au nord, notamment la célèbre Romanée-St-Vivant. (Source www.vins-bourgogne.fr)

  Couchois

Un peu plus à l’ouest de la Côte Chalonnaise, de l’autre côté du canal du Centre, vous voici dans le Couchois. Au sud des Hautes Côtes de Beaune, ce terroir viticole est niché entre 200 et 300 mètres d’altitude. Là, six communes viticoles produisent des vins de caractère, dont la qualité est reconnue depuis l’an 2000 par l’AOC Bourgogne Côte du Couchois. (Source www.vins-bourgogne.fr)

  Loire

Liger, au temps des Romains, la Loire a toujours été un atout capital pour la région ; frontière naturelle entre Aquitaine et Gaule romaine, Empires Wisigoth et Franc, Bourgogne et Bourbonnais et Auvergne, elle fut aussi ligne de défense pendant les guerres : celles de Cent Ans et de Religion, puis la Seconde Guerre Mondiale. La Loire était une très importante voie de communication, les voies terrestres étant inexistantes ou très peu praticables. Par voie fluviale étaient transportées beaucoup de marchandises (céréales, poissons, bois…) acheminées jusqu’à Orléans. Les ports de Loire étaient en permanence très animés : les passeurs de gué ou de bac, les mariniers s’y retrouvaient. Le port du Fourneau était très actif, Gannay, Lesme, La Cornière, Diou, Gilly, Digoin l’étaient également. Mais le fleuve providentiel était aussi indomptable et cruel ; au fil de terribles crues, il changeait de trajet, inondant ici, ensablant là, noyant les intrépides qui osaient le braver. Les aménagements faits pendant les derniers siècles ont régularisé son cours et son débit : on a du mal à imaginer tous ces ports, toute cette activité des siècles passés. Source : http://bourbon.lancy.free.fr/histoire/histoire.htm

  Mâconnais

Dans l’Antiquité, le Mâconnais est un pagus de la cité gallo-romaine de Mastico, l’actuelle Mâcon. Le Mâconnais est une région assise sur une partie de la bordure orientale du Massif central et ses limites géographiques recoupent à peu près celles de l’arrondissement de Mâcon. Ses principales villes sont Mâcon, Cluny et Tournus.
Le Mâconnais, réputé pour ses vins, a la viticulture pour principale activité économique. Son vignoble, qui s’étend de Tournus aux portes du Beaujolais, est le plus méridional et le plus vaste des vignobles de Bourgogne avec quelque six mille cinq cents hectares de vignes.
Le Mâconnais se compose de plusieurs zones géographiques bien différenciées globalement orientées nord-sud. La première est le val de Saône, étroite bande d’alluvions consacrée aux cultures et à la prairie où passent d’importantes voies de communication (la route nationale 6, l’autoroute A6, les voies ferrées du TGV et de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée, la Saône canalisée) et où se trouvent des activités diversifiées.
La deuxième zone est celle des coteaux dont les pentes portent le fameux vignoble du Mâconnais, zone caractérisée par une succession de chaînons calcaires – les monts du Mâconnais – séparés par des vallées longitudinales.
En direction de l’ouest, ces monts du Mâconnais gagnent en altitude et une arête en partie cristalline porte les points culminants du Mâconnais, les sommets atteignant 487 mètres non loin de la roche d’Aujoux (à la hauteur de Tournus)1, 579 mètres au Mont Saint-Romain, 758 au Signal de la Mère Boitier et 771 mètres au Mont Saint-Cyr ; cette zone est le domaine de l’élevage et la forêt.

  Morvan

L’étymologie celtique du terme Morvan consacre le sens de " montagne Noire" évoquant une hauteur boisée d’aspect sombre. A noter, que l’expression " morvan " se retrouve dans d’autres pays celtiques, comme la Bretagne. Près de Ploermel, de Landernau, on trouve la " Roche Morvan " ; " Méniac Morvan " est présent à proximité de Saint-Malo. (Source site université Paris V)
Morvand (Le), pays jadis partagé entre le Nivernais et la Bourgogne, aujourd’hui divisé entre les départements de la Nièvre, de la Côte-d’Or, de Saône-et-Loire et de l’Yonne, présentant du nord au sud, d’Avallon (Yonne) à la chaîne de l’Appenelle, qui domine la ville de Luzy, un massif granitique et montagneux de vingt-deux lieues de long, sur une largeur qui varie de huit à douze lieues. Le Morvand nivernais comprenait à peu près toute la partie de cette petite contrée renfermée aujourd’hui dans le département de la Nièvre ; sa ligne de séparation avec le Morvand bourguignon commençait aux montagnes de Dône, montait au mont Beuvray, de là à Glux, et tirait droit à la montagne des Poiriers, à l’ouest d’Anost ; elle se dirigeait ensuite, entre Gien-sur-Cure et Ménessaire, au sommet du Mont-Moux et à celui du Grand Habre, au nord-ouest d’Alligny ; passant enfin entre Saint-Brisson et Saint-Agnan, elle allait joindre le cours de la rivière de Cure à Dun-les-Places, et ne le quittait plus jusqu’à Pierre-Perthuis, si ce n’est à Chastellux, pour donner ce château à la Bourgogne. (Source Dictionnaire topographique du département de la Nièvre de Georges de Soultrait - 1865 imprimerie impériale)
Le Morvan peut difficilement être considéré comme un massif montagneux : sur le plan climatique, ses altitudes maximales le rangent à l’étage collinéen. Le point culminant du massif du Morvan est le Haut Folin (901 mètres d’altitude). La région est marquée par un réseau hydrographique dense, avec notamment de nombreux lacs artificiels, et par un fort boisement. Le Morvan est constitué en parc naturel régional depuis 1970. C’est le relief significatif le plus proche de l’agglomération parisienne. Il peut être considéré comme une avant-garde granitique du Massif central. (Source Wikipedia)

  Revermont

Région naturelle de reliefs calcaires située au nord de la région Rhône-Alpes et au sud-ouest du massif du Jura, le Revermont (de Reversus Montis, le versant) est constitué par les premiers contreforts du Jura, depuis Lons-le-Saunier au nord, jusqu’à la rivière d’Ain à l’est et la ville de Pont-d’Ain au sud. Il s’étend d’ouest en est, de la plaine de Bresse limitée par la route nationale qui relie Bourg-en-Bresse à Lons-le-Saunier doublée par l’autoroute A39, vers la vallée du Suran puis jusqu’à la vallée de l’Ain.
Ponctués de villages, les coteaux du Revermont s’étendent de Pont-d’Ain à Lons-le-Saunier, le long de la plaine de Bresse. Peu peuplée, c’est une région de moyenne montagne qui regroupe des villages typiques dont la tradition viticole a disparu sauf à la lisière du Jura vers Lons-le-Saunier et dont l’activité des carrières de pierre a périclité ces dernières années. (Source Wikipedia)

  Saône

La Saône doit son nom à la tribu celte des Sequanes et à la déesse tutellaire Souconna ou Sauc-Onna. La Saône portait 3 noms : Brigoulus, Souconna et Arar. C’est finalement Souconna qui lui est resté, que les moines copistes ont progressivement renommé saoconna, d’où elle tire son nom de Saône.
Son ancien nom avant le monde romain était Arar. Il est le doublement de la racine indo-européenne ar = eau, car, s’écoulant lentement, il est difficile parfois de deviner son sens (selon César, dans La Guerre des Gaules). Son nom actuel vient d’une source sacrée, Sauc-Onna, située à Chalon, dont le nom fut donné à l’ensemble de la rivière par les légionnaires romains.
La Saône prend sa source à Vioménil au pied du Ménamont, au sud du Seuil de Lorraine (département des Vosges), à 405 m d’altitude. Elle conflue avec le Rhône à Lyon, à l’altitude de 163 mètres. C’est une rivière de 480 km de longueur3, dont le Doubs est le principal affluent. (Source Wikipedia)

  Sologne bourbonnaise

La Sologne bourbonnaise, d’entre Allier inférieur et Loire, aux terrains constitués par les sables et argiles du Bourbonnais, doit être inscrite dans la liste des régions françaises à étangs (Sologne, Brenne, Dombes, Forez, jadis Landes, etc.) et a tiré son nom de cette particularité.
Ce nom, inconnu jadis, encore peu usité par les habitants, s’est répandu par l’école sans doute, et pour avoir été adopté par les administrations de l’agriculture, du génie rural, du cadastre : « cette appellation, ignorée des anciens, est depuis trente ans devenue familière ; elle n’en demeure pas moins intellectuelle, scolaire en quelque sorte », dit fort bien Мг В. Pasquet. Elle est due à une comparaison avec la vraie Sologne voisine, très différente par sa constitution physique et les terrains, mais pays d’étangs elle aussi. (Source René Musset - Annales de Géographie- 1951)
Jusqu’au XIXème siècle, la Sologne Bourbonnaise a véhiculé l’image d’une région agricole pauvre, qui vivait de la culture de maigres céréales (seigle, sarrazin) sur des terres peu fertiles. En outre, la région était réputée peu salubre, reposant sur des sols humides où la fièvre était endémique. L’habitat était réputé misérable. Dès 1840, une révolution agricole touche cette région : sous l’impulsion de quelques pionniers et du début de la mécanisation, les bruyères sont arrachées, une partie des bois de maigre revenu est défrichée, les étangs sont asséchés, les sols sont partout labourés, puis chaulés ou marnés. Cette amélioration des pratiques agricoles permet de mettre en place des cultures plus productives de blé, d’avoine, de trèfle, de luzerne, de pommes de terre… Dans le même temps l’élevage de bovins Charolais se met en place avec l’amélioration des prairies par drainage ou irrigation. (Source CRPF Bourgogne - SRGS)