Paysage et agriculture, les enjeux exprimés par les habitants
publié le 27 juillet 2018 (modifié le 5 avril 2019)
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En quelques mots
Les champs, les prés et les vignes ont fait l’objet de nombreux débats au sein des groupes. Dans l’ouest du département l’attachement au paysage bocager associé à l’élevage charolais a été maintes fois évoqué. La question des arbres dans le parcellaire est revenue régulièrement, tous observant le vieillissement des arbres existants. Dans l’est du département, la place des cultures a été discutée. Tous les participants ont constaté des changements parfois lents, parfois rapides, dans le parcellaire agricole et dans les bâtiments des fermes. Les débats ont porté sur les évolutions agricoles et leurs impacts sur le paysage.
Plusieurs enjeux apparaissent
Conserver le bocage et une agriculture dynamique
Replanter des arbres
Mieux intégrer les nouveaux bâtiments
Conserver le bocage et une agriculture dynamique
« Ici, on entretient beaucoup. Les haies basses ça laisse passer le regard, elles dessinent les parcelles, les collines. » Toulon-sur-Arroux
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Replanter des arbres
« Il n’y a pas de jeunes arbres dans les haies. Tous les arbres existants sont âgés, qu’en restera-t-il dans 20 ans ? » St-Didier-en-Brionnais
Mieux intégrer les nouveaux bâtiments
« Il y aurait un énorme travail à faire sur le bâti agricole. On n’aurait jamais dû mettre des éternit gris ici. » Toulon-sur-Arroux
Les points forts exprimés
Le bocage et la vache blanche
« Ici c’est l’élevage charolais, il y a 90% de prairies et des haies, c’est le bocage brionnais. » St-Didier-en-Brionnais
| Le pré entretenu | « On n’a pas de terrains en friche comme dans l’Allier. Ici, on entretient « Il n’y a que de l’herbage, des pâturages, des arbres et des haies. » St-Didier-en-Brionnais « Dans le Charolais, il y a plus de cultures même si les paysages sont assez similaires. C’est plus sec et il y a aussi des moutons. Le Brionnais est plus vert. » St-Didier-en-Brionnais |
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| La haie taillée | « Les haies basses, ça laisse passer le regard, elles dessinent les parcelles, les collines. » St-Didier-en-Brionnais « Il y a une harmonie avec le bâti, les haies créent du lien. » St-Didier-en-Brionnais « Les haies, on les taille toutes. On entretient entre nous et ça fait le paysage. » Toulon-sur-Arroux « La taille basse, ça évite de les couper tous les 15 à 20 ans. Dans certaines régions, ils taillent et ils broient. L’agriculteur fait comme il veut et peut finalement. » Toulon-sur-Arroux « En ce moment, c’est pas coupé car on n’a pas le droit de les tailler avant août pour la nidification. Elles sont taillées avant novembre. » St-Didier-en-Brionnais « La PAC fait notre paysage ; la PAC a figé les haies, c’est déjà pas mal. » Toulon-sur-Arroux |
| L’arbre isolé | « Y a une densité d’arbres isolés, c’est une vraie valeur. » Toulon-sur-Arroux « Il y a beaucoup de frênes et de chênes. On a un problème de dessèchement de chênes et tous les buis sont morts avec la pyrale. » St-Didier-en-Brionnais |
| La barrière du champ | « L’entrée du champ, ça se remarque. Pourquoi on n’utilise pas plus nos barrières comme image de marque ? » Toulon-sur-Arroux « Les barrières en métal (les échelées) des entrées de pâtures sont moins belles mais c’est plus pratiques que les barrières en bois et pierre. » St-Didier-en-Brionnais |
| La vache blanche | « La race charolaise a été inventée à Oyé… dans le Brionnais ! » St-Didier-en-Brionnais « Ici c’est l’élevage charolais, il y a 90% de prairies et des haies, c’est le bocage brionnais. » St-Didier-en-Brionnais |
Les évolutions relevées
| Le grand champ | « Les champs s’étendent aux dépens des prairies et du bocage dans la vallée de la Grosne. » Sennecey-le-Grand |
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| Le recul de la vigne | « On voit des traces d’un ancien parcellaire de vigne dans le vallon. Aujourd’hui ce sont des prairies. » Sennecey-le-Grand |
| Le bocage de haie basse | « Avant, le parcellaire était beaucoup plus petit et il y avait de grandes bouchures (haies hautes). Cela fait environ 40 ans qu’on taille bas. Avec l’arrivée des tronçonneuses et des tracteurs broyeurs dans les années 60/70 qui ont remplacé les goyards (sortes de serpes à long manche qui servaient à tailler les bouchures). Ce qui a engendré des fils de fer et des piquets alors qu’avant on remettait les coupes dans les haies pour que ça ne se dégarnisse pas du bas. » « Le bocage a beaucoup changé, avant c’était des haies hautes. Ça a basculé dans les années 1970 avec la tronçonneuse et l’épareuse. On a coupé les arbres et taillé les haies basses. Ce qu’on a sous les yeux aujourd’hui c’est un nouveau paysage. » St-Didier-en-Brionnais |
| Le bocage qui se simplifie | « Beaucoup de haies ont quand même disparu. » Toulon-sur-Arroux « Autrefois il y avait plein de moutons sur la commune mais plus maintenant. » Toulon-sur-Arroux |
| Le troupeau allaitant | « Autrefois c’était que de l’embouche : on achetait des bêtes maigres et on les mettait au pré au printemps pour les vendre à l’automne. Maintenant on met des veaux et des vaches au pré. Cela conduit à un surpiétinement qui oblige à travailler le sol des prairies où l’herbe ne repousse pas bien. » St-Didier-en-Brionnais « On peut voir que ça bouge : il y a des parcelles plus grandes sur certaines fermes, de nouveaux bâtiments de grande taille autour des fermes. » St-Didier-en-Brionnais A l’inverse, il y a des signes de déprise sur quelques parcelles moins faciles à exploiter. |
| Les vaches brunes | « On voit de plus en plus d’élevage de race limousine dans le secteur car le vêlage est plus facile et même des salers qui vêlent toutes seules. » St-Didier-en-Brionnais « C’est désolant la perte de vitesse de la race charolaise et c’est incohérent avec la demande de classement UNESCO du Charolais Brionnais. » St-Didier-en-Brionnais |
Le bâtiment agricole | « Dans l’ensemble, ça se passe plutôt mieux avec les bâtiments, les gens font plus attention. Déjà, on ne voit plus de projets bâtiments photovoltaïques qui servaient à rien pour l’exploitation. » St-Didier-en-Brionnais « Il y aurait un énorme travail à faire sur le bâti agricole. On n’aurait jamais dû mettre des éternit gris ici. » Toulon-sur-Arroux |
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Les enjeux évoqués
Conserver le bocage et une agriculture dynamique
« On craint que l’agriculture devienne de plus en plus extensive et que le paysage soit moins géré, que le bocage disparaisse, que les fonds de vallons se ferment. On veut éviter une simplification du paysage. » Toulon-sur-Arroux
Laure Planchais paysagiste conseil DDT71
Mieux intégrer les nouveaux bâtiments
« Pour les nouveaux bâtiments faut éviter les couleurs claires, le bardage bois c’est pas mal, c’est un matériau qui se patine avec le temps, y a pas de reflets. » St-Didier-en-Brionnais
| Conserver le bocage et une agriculture dynamique | « On craint que l’agriculture devienne de plus en plus extensive et que le paysage soit moins géré, que le bocage disparaisse, que les fonds de vallons se ferment. On veut éviter une simplification du paysage. » Toulon-sur-Arroux « C’est un paysage fragile, il y a beaucoup d’exploitants âgés. » St-Didier-en-Brionnais « Tant qu’il y a de l’embouche, le parcellaire évoluera peu. Ça n’a pas d’intérêt de regrouper des parcelles avec des sols variés ; L’embouche valorise les différents sols. Mais dans les jeunes agriculteurs, peu font de l’embouche … » St-Didier-en-Brionnais |
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| Replanter des arbres | « Il n’y a pas de jeunes arbres dans les haies. Tous les arbres existants sont âgés, qu’en restera-t-il dans 20 ans ? » St-Didier-en-Brionnais « C’est dommage qu’on ne conserve pas plus d’arbres. » Toulon-sur-Arroux |
| Mieux intégrer les nouveaux bâtiments | « Pour les nouveaux bâtiments, faut éviter les couleurs claires, le bardage bois c’est pas mal, c’est un matériau qui se patine avec le temps, y a pas de reflets. » St-Didier-en-Brionnais |