Portrait de la Vallée de la Loire

publié le 7 juin 2018 (modifié le 3 avril 2019)

En limite de département la Loire trace une large vallée à fond plat entre les collines bocagères du Bourbonnais, du Brionnais et du Charolais. Le fleuve, discret, sinue dans un paysage bocager semi ouvert. Chambilly vue depuis Marcigny en grand format (nouvelle fenêtre)
En limite de département la Loire trace une large vallée à fond plat entre les collines bocagères du Bourbonnais, du Brionnais et du Charolais. Le fleuve, discret, sinue dans un paysage bocager semi ouvert. Chambilly vue depuis Marcigny
 

  LIMITES

Vallée de la Loire carte unité en grand format (nouvelle fenêtre)
Vallée de la Loire carte unité

Au nord

La Loire poursuit son cours dans le département de la Nièvre entre le Pays de Fours à l’est et la Sologne Bourbonnaise à l’ouest. Elle conserve un fond plat et un coteau Est plus affirmé.

A l’est

La vallée de la Loire présente un coteau de hauteurs et de pentes variables qui forme une limite plus ou moins affirmée. Le coteau s’affirme entre les confluences avec la Somme et avec l’Arroux, puis au sud de Marcigny. Ailleurs le coteau est moins haut.

Au sud

La Loire arrive du Roannais sans rupture. Elle conserve le même profil dans la Saône-et-Loire avec un fond de vallée étroit et un coteau plus marqué à l’est qu’à l’ouest.

A l’ouest

La limite administrative du département sinue en fond de vallée. La partie est de la vallée se situe dans l’Allier. Ici encore, du nord au sud, le coteau marque la limite de la vallée avec plus ou moins de présence tout en restant doux.








  PORTRAIT SENSIBLE

Vallée de la Loire bloc diagramme paysager en grand format (nouvelle fenêtre)
Vallée de la Loire bloc diagramme paysager


 

Une large vallée à fond plat avec peu de repère

La vallée de la Loire ouvre un vaste couloir à fond plat au paysage bocager semi-ouvert. Le coteau affirmé de la Motte-St-Jean vu depuis Molinet (Allier) en grand format (nouvelle fenêtre)
La vallée de la Loire ouvre un vaste couloir à fond plat au paysage bocager semi-ouvert. Le coteau affirmé de la Motte-St-Jean vu depuis Molinet (Allier)


La vallée de la Loire forme une large séparation entre les collines bocagères du Bourbonnais, du Brionnais et du Charolais. Elle propose une vaste respiration animée par un fleuve emblématique pas toujours facile à voir ni même à situer dans un fond de vallée plat. Les coteaux moyens à peu élevés, aux pentes variables, forment des limites peu affirmées et présentent des lignes de crête à des niveaux similaires, souvent presque horizontales. Ils sont interrompus par l’arrivée de ruisseaux affluents qui créent des ouvertures. Au sud-ouest, les monts de la Madeleine au loin, forment un vrai repère et par contraste révèlent la douceur du relief de la vallée de la Loire. Seuls les coteaux en rive droite entre Gilly-sur-Loire et La Motte-St-Jean puis au sud de Marcigny expriment un peu plus de caractère et révèlent, dans ces sections de vallée plus étroites, la nette dissymétrie de la vallée. La vallée y gagne en lisibilité. Pénétrer dans la vallée de la Loire, c’est donc aussi souvent « naviguer » sans repère bien affirmé.

 

Des changements d’échelles au fil de la vallée

Dans le fond de vallée plat, les repères s'estompent rapidement, absorbés par la trame bocagère lâche. Cronat en grand format (nouvelle fenêtre)
Dans le fond de vallée plat, les repères s’estompent rapidement, absorbés par la trame bocagère lâche. Cronat


Entrer dans la vallée, c’est côtoyer des rapports d’échelles qui évoluent. Globalement, les covisibilités entre les coteaux sont souvent peu sensibles en raison de la douceur du relief coté Allier et de la végétation arborée. Le visage de la vallée diffère en fonction de son étendue. Sur les sections les plus amples, le fond plat, large de 2 à 5 kilomètres, met à distance les coteaux qui du coup, perdent de la force. De grandes ouvertures de cultures ou de prairies alternent avec un bocage à large maille créant des écrans, qui recentrent l’attention sur la proximité. Sur les linéaires où la vallée est plus étroite, le coteau plus affirmé, s’affiche plus, parfois avec un village en crête.

Une eau multiple qui se révèle de près

L'eau reste très discrète ne se révélant que de près ou depuis les ponts. Artaix  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’eau reste très discrète ne se révélant que de près ou depuis les ponts. Artaix
CAUE 71


Dans ce paysage de fond de vallée plat, la forte présence de l’eau est pressentie mais finalement rarement prégnante dans le paysage. Pour la découvrir, il faut tomber dessus au détour d’un chemin ou l’entrevoir à la faveur de quelques belvédères. La Loire est souvent masquée par la végétation ou au contraire se fond dans les étendues plates ouvertes. Les ponts révèlent la Loire tout à coup, par surprise. Le fleuve vient parfois tutoyer les versants, s’approchant alors des villages et se laissant ainsi plus facilement découvrir.
Le canal latéral et celui de Roanne à Digoin, aux tracés maitrisés, offrent une toute autre image beaucoup plus lisible et rigoureuse, accompagnés de tout un vocabulaire d’écluses, de ponts, de vannes… dont le pont-canal à Digoin constitue un point d’orgue. Dans la vallée, l’eau se décline également en bauge, mare, bras mort, étang, ruisseau, gué ou encore marais venant confirmer les charmes plus intimes de l’eau.

 

Une variété d’implantation des villages et des bourgs

Lorsque le coteau s'affirme, les silhouettes des villages forment des repères sur la crête. Iguerande en grand format (nouvelle fenêtre)
Lorsque le coteau s’affirme, les silhouettes des villages forment des repères sur la crête. Iguerande

Dans des positions très diverses, villages et bourgs se sont implantés en marge de la Loire, évitant son contact direct, sauf Chambilly, Digoin et St-Aubin-sur-Loire. Digoin offre une longue façade remarquable sur le fleuve aménagée avec une promenade plantée d’un mail de platanes. Chambilly et St-Aubin ont positionné leur église non loin de l’eau, en très léger surplomb offrant l’image « attendue » d’un village au bord de la Loire. Plus en retrait en pied de coteau ou sur une terrasse, d’autres villages se sont installés discrètement au fil de la vallée. Les villages en hauteur sont plus visibles, implantés sur des reliefs plus tranchés et abrupts : La Motte-St-Jean, Iguerande. Dès que la vallée est plus étroite, les voies de circulation principales offrent une plus grande proximité avec le fleuve contraint par le relief. Sinon, elles s’écartent de la Loire et ouvrent des tracés rectilignes sur les terrasses au-dessus du fond inondable. Les ponts restent rares, laissant de longs linéaires de vallée sans approche aisée. Les traversées du fleuve provoquent alors un effet de surprise face à la perspective de l’eau.

Vallée de la Loire carte unité légendée en grand format (nouvelle fenêtre)
Vallée de la Loire carte unité légendée


 


  SOUS-UNITE : Les Marches du Bourbonnais

Les Marches du Bourbonnais sont structurées par de petits vallons parallèles rejoignant la Loire. Céron et le vallon de l'Urbise  en grand format (nouvelle fenêtre)
Les Marches du Bourbonnais sont structurées par de petits vallons parallèles rejoignant la Loire. Céron et le vallon de l’Urbise
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Entre Loire et Monts de la Madeleine

Cette partie du département en rive gauche de la Loire fait partie d’un ensemble plus important constitué par les marches du Bourbonnais dans le département de l’Allier. Elle se trouve entre la vallée de la Loire et les monts de la Madeleine, relief phare de ce territoire. Depuis les hauts, des covisibilités lointaines apparaissent avec la vallée de la Loire. Une transition douce vers le coteau s’opère, une fois franchi le canal de Roanne à Digoin au pied du coteau.

De petites vallées parallèles

Ce territoire s’organise en petites vallées parallèles dont certaines sont à fond plat peu large. Elles orientent la perception avec des versants frontaux bien visibles. Le bocage à grande maille est constitué de haies et d’arbres isolés qui semblent posés sur un immense tapis vert, ponctué de boisements. Les villages situés dans les fonds, sont bien visibles depuis les crêtes ouvertes et leurs petites routes. Les dénivelés de 70 mètres permettent des vues en belvédère et de nombreux vis-à-vis. Des fermes de bonne facture ponctuent la campagne régulièrement sur les hauts et les versants.




  LES ELEMENTS DU PAYSAGE

Les éléments liés à la roche et au relief

La sablière  en grand format (nouvelle fenêtre)
La sablière
Située dans le fond de la vallée, parfois à proximité directe de la rivière, elle donne à voir la géologie par les matériaux extraits, et peut être reconvertie en « zone naturelle » de promenade avec plan d’eau et roselière. Marcigny


 


 

Les éléments liés à l’eau

La Loire  en grand format (nouvelle fenêtre)
La Loire
La Loire, fleuve emblématique, reste peu visible sauf quand on la traverse et depuis les coteaux les plus affirmés. Elle sinue dans le fond de vallée plat, avec ou sans végétation, formant de larges méandres. Sa force « sauvage » se révèle avec les crues. Artaix
La rivière  en grand format (nouvelle fenêtre)
La rivière
De nombreuses rivières entaillent le coteau pour confluer avec la Loire. Leur tracé est surtout visible de près ou quand on les franchit. Varenne-St-Germain
 
La ripisylve  en grand format (nouvelle fenêtre)
La ripisylve
Pas toujours présente le long de la Loire ou des rivières (Arconce), cette ligne de végétation arborée peut pourtant indiquer le passage de l’eau. Anzy-le-Duc
Le bras mort  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le bras mort
L’eau se manifeste sous de nombreuses formes (bras mort, marais, fossé, ruisseaux…) dans le fond de la vallée de la Loire. On la découvre souvent de près. Elle fait partie intégrante de la richesse de cette vallée. Cronat
 
Le canal  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le canal
Le canal de Roanne à Digoin, puis le canal latéral à la Loire suivent tous deux la vallée de la Loire en rive gauche. Ils forment de grands traits d’eau dans le paysage, qui affirment une belle rigueur et une maitrise de l’eau au sein d’un paysage où l’eau est libre. Chambilly
L'écluse  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’écluse
Installation technique de la vie du canal, c’est toujours un lieu remarqué avec sa maison éclusière et le stationnement des bateaux attendant le passage pour changer de niveau. Bourg-le-Comte
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Le pont-canal  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le pont-canal
Point d’orgue technique majestueux du passage du canal au-dessus de la Loire, c’est un évènement animé par le passage des bateaux. C’est aussi un formidable point de vue sur la Loire et la promenade plantée de Digoin au bord de l’eau. Digoin
 


 

Les éléments liés à l’arbre

L'arbre isolé  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’arbre isolé
Il ponctue l’étendue des prairies, isolé au milieu d’une parcelle ou jalonnant les haies basses. Sa silhouette anime les vues et forme un repère participant au charme de lieux. Il offre depuis les hauts de nombreuses formes arrondies répétitives dans la vallée de Loire. St-Yan
La haie bocagère  en grand format (nouvelle fenêtre)
La haie bocagère
Hautes ou basses, les haies bocagères forment des lignes remarquées particulièrement graphiques sur les versants qu’elles rythment régulièrement. Dans le fond de la vallée de Loire elles quadrillent l’espace en de grandes mailles. Lorsqu’elles sont hautes, elles coupent cependant les vues et renforcent l’intimité des lieux. Bourg-le-Comte
Le petit bois  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le petit bois
Il ponctue l’espace et s’intercale dans le bocage, créant des petits écrans ou des points de repère, qui apportent une diversité dans le paysage. Mais il peut aussi refermer fortement par endroit le fond de la vallée de la Loire. Céron
 


Les éléments liés au champ

La prairie  en grand format (nouvelle fenêtre)
La prairie
Majoritairement accompagnée du bocage à grande maille, elle nappe toutes les ouvertures sur les versants ou en fond de vallée. Ce tapis vert constitue, avec la forêt, la toile de fond de ce territoire. St-Yan
Le champ  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le champ
Il s’intercale avec les prairies bocagères, de manière plus prépondérante à l’aval de la vallée, quand les fonds s’élargissent. Il peut alors former de très grandes ouvertures avec peu de végétation arborée. Vitry-sur-Loire
La ferme  en grand format (nouvelle fenêtre)
La ferme
Les fermes ponctuent ce territoire sur les versants ou les hauts. Elles sont plus rares dans le fond de vallée, même si certaines s’y sont implantées sur une légère élévation du relief les protégeant contre les crues. Céron
 


 

Les éléments liés à la route

La route de fond de vallée  en grand format (nouvelle fenêtre)
La route de fond de vallée
Les routes évitent le fond de la vallée pour venir se caler sur les premiers reliefs ou au pied du coteau. Au niveau des villages et des bourgs les plus importants, elles proposent des traversées de la vallée mais qui restent comptées. Quelques petites routes s’approchent de la Loire, souvent en cul de sac, ou la longent sur un petit linéaire. Cronat
La route en balcon  en grand format (nouvelle fenêtre)
La route en balcon
Dans la vallée e la Loire, peu de routes offrent des vues lointaines mais cela arrive quand la route passe sur les coteaux ou sur les versants. Les routes en balcon et en crête sont en revanche fréquentes dans les Marches du Bourbonnais. Céron
 
Le pont  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le pont
Il participe à révéler le passage du fleuve et son ampleur qui sinon peut passer inaperçu de loin. Il est majoritairement lié aux villages et bourgs. Il permet de donner accès à l’eau et de la côtoyer. C’est aussi un lieu de contemplation. Iguerande
Le belvédère  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le belvédère
Dans la vallée de la Loire quelques situations en belvédère, révèlent le paysage depuis les villages sur les hauts. Bourg-le-Comte
Le chemin agricole  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le chemin agricole
Il reste bien utile pour accéder au parcellaire enclavé du fond de la vallée. C’est aussi un bon moyen d’accéder à l’eau dans une ambiance intime. St-Agnan
 


Les éléments liés au bâti

Le bourg au bord de l'eau  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le bourg au bord de l’eau
Quelques villages ou bourgs se mettent en scène avec l’eau, simplement en se positionnant au bord de l’eau ou bien en ayant aménagé ce contact par une promenade plantée (quai) comme ici à Digoin.
Le village de haut de coteau  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le village de haut de coteau
Visible de loin où plus discret, il s’est implanté sur les hauts. C’est un point de repère, parfois visible de loin en fonction de l’ouverture du paysage. Il offre de larges belvédères sur la vallée et permet ainsi de percevoir l’étendue du fond plat et des coteaux. La Motte-St-Jean vue depuis Molinet
 
La place  en grand format (nouvelle fenêtre)
La place
Conservant une certaine simplicité dans ses aménagements, elle forme un espace central dans le bourg, planté ou non de quelques arbres. Elle constitue un espace public valorisant pour l’image du bourg. Chenay-le-Chatel
L'église  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’église
C’est un point de repère dans la vallée de la Loire, s’affichant sur le coteau ou plus discret dans le fond. Vitry-sur-Loire