Portrait du Charolais

publié le 4 juillet 2018 (modifié le 4 avril 2019)

Territoire bocager, voué à l'élevage, le Charolais présente un paysage de collines étirées soulignées par un réseau de haies basses rythmées d'arbres isolés. Charmoy en grand format (nouvelle fenêtre)
Territoire bocager, voué à l’élevage, le Charolais présente un paysage de collines étirées soulignées par un réseau de haies basses rythmées d’arbres isolés. Charmoy


 

  LIMITES

Charolais carte unité en grand format (nouvelle fenêtre)
Charolais carte unité

Au nord

Le bassin minier et son urbanisation étalée marquent la fin du Charolais avec des transitions bocagères mêlées aux lieux d’exploitations minières et aux cités ouvrières.

A l’est

Les reliefs boisés s’affirment avant le basculement dans les vallées de la Grosne ou de la Guye. Le Mont Saint-Vincent forme un repère.

Au sud

Au sud-est de la vallée de l’Arconce, le relief plus accentué et boisé du Brionnais impose sa tonalité particulière.
Au sud-ouest, le Charolais est limité par la vallée de la Loire et son coteau qui forme une marche linéaire avec un basculement net.

A l’ouest

La vallée de l’Arroux entre Digoin et Toulon-sur-Arroux forme une limite nette au Charolais. Plus au nord les reliefs de la Montagne Autunoise se dressent et s’imposent formant une barrière boisée ou bocagère.



  PORTRAIT SENSIBLE

Charolais bloc-diagramme paysager en grand format (nouvelle fenêtre)
Charolais bloc-diagramme paysager




Une vaste étendue ondulée relativement homogène

Le Charolais présente une succession de collines bocagères au relief doux. Saint-Eugène en grand format (nouvelle fenêtre)
Le Charolais présente une succession de collines bocagères au relief doux. Saint-Eugène


Le Charolais se perçoit tout d’abord comme une vaste étendue ondulée de prairies bocagères. Des vues très semblables se succèdent reprenant à l’infini les éléments de base (haie, arbre, ferme, ruisseau, boisement…) qui se recomposent subtilement en épousant le relief doux. De larges ouvertures plus lointaines alternent avec les ambiances plus intimes dans les fonds ou bien avec les lisières des boisements. Les routes suivent tour à tour les fonds ou bien gravissent les pentes, offrant ainsi de petits panoramas. Des tracés plus rectilignes sur des petites crêtes ou les fonds appuient l’ampleur du Charolais. Peu de repères s’affirment hormis les reliefs boisés en bordure est, ou bien le fil conducteur du canal du Centre.

 

Des vallées principales évasées et peu affirmées

Les rivières sculptent des vallonnements doux. La vallée de l'Arconce à Lugny-lès-Charolles en grand format (nouvelle fenêtre)
Les rivières sculptent des vallonnements doux. La vallée de l’Arconce à Lugny-lès-Charolles


Au nord-est, au niveau du bassin versant de l’Arconce, le relief s’accentue légèrement, atteignant des hauteurs autour de 400 mètres. Les coteaux doux de la vallée principale, empruntés par la RD 33, offrent ainsi de légers belvédères. Il est possible de voir l’Arconce divaguer comme un ruban en miroir dans un fond plat en prairies bocagères. L’absence de ripisylve sur certains linéaires en donne la pleine visibilité. Plus au sud le relief se tend et devient plus plan. La vallée de la Bourbince n’est que peu perceptible. Par contre elle est longée par le canal du Centre et par la RD 974. L’eau est donc relativement visible depuis les routes.

Un bocage omniprésent à l’ample maillage

Les haies basses ponctuées d'arbres isolés, rythment le paysage et dessinent le parcellaire. Ballore  en grand format (nouvelle fenêtre)
Les haies basses ponctuées d’arbres isolés, rythment le paysage et dessinent le parcellaire. Ballore


L’image de marque du Charolais est bien sur liée à son bocage, même si d’autres unités sont aussi très bocagères en Saône-et-Loire. Ce paysage jardiné exprime un graphisme qui surprend toujours par le soin qui lui est apporté. Ces petites haies basses régulières dessinent de larges parcelles. Elles suivent la topographie avec finesse dans les parties peu remembrées. Ces lignes épousent aussi le tracé des routes et des chemins, leur donnant ainsi ce caractère si particulier. Les arbres de haut-jet dont la ramure peut s’étendre librement ne sont pas en reste. Leur présence ponctue le paysage et participe à définir son échelle. Les couleurs de l’automne ou l’apparition des feuilles vert tendre au printemps apportent des touches changeantes dans ce paysage très structuré par les structures végétales.

 

Une présence bâtie affirmée et bien lisible

Les villages et les bourgs se signalent par leur clocher qui émergent des arbres. Versaugues en grand format (nouvelle fenêtre)
Les villages et les bourgs se signalent par leur clocher qui émergent des arbres. Versaugues


A travers la campagne, le bâti s’éparpille et se disperse. Les fermes sont souvent accompagnées de grands hangars d’élevage qui s’imposent et transforment le rapport d’échelle au bâti ancien. Certaines s’organisent autour d’une cour carrée bordée d’un mur et regroupées en hameau. Des châteaux, des demeures ou encore des logis à tour carrée, accompagnés de parcs ou de jardins se retrouvent au détour d’une route ou d’un chemin, retenant l’attention. Les villages, aux maisons accolées, donnant l’image d’une certaine densité, sont bien visibles, sur les pentes, avec leur clocher servant de signal. L’organisation autour d’une place, parfois à la croisée de routes, leur donne une perception claire. Les villes plus importantes de Paray-le-Monial ou Charolles présentent des centres rénovés, mettant en valeur les bâtiments historiques et une composition remarquable avec l’eau (canaux, rivière). Le long du Canal du Centre, des villages s’égrènent avec des petits pôles d’activités teintés de bâtiments industriels anciens. Des développements périphériques de lotissements ou de bâtiments commerciaux ou artisanaux transforment l’image des lieux petit à petit.

charolais carte unité légendée en grand format (nouvelle fenêtre)
charolais carte unité légendée


 



  LES ELEMENTS DU PAYSAGE

Les éléments liés à l’eau

La rivière  en grand format (nouvelle fenêtre)
La rivière
Les plus importantes comme l’Arconce sont perceptibles depuis de légères crêtes. Sinon elles se révèlent depuis les fonds intimes de prairies ou depuis les petits ponts. Elle compose avec les villes les plus importantes. Changy
La ripisylve  en grand format (nouvelle fenêtre)
La ripisylve
Se fondant souvent avec les haies bocagères, sauf dans les vallées plus importantes comme celle de l’Arconce ou de la Bourbince, cette ligne de végétation arborée souligne le passage de l’eau quand elle est présente. Ballore
 
L'étang  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’étang
Quelques étangs mêlés au bocage ou à la forêt se rencontrent à travers ce territoire. Ces miroirs d’eau constituent toujours des lieux simples, donnant à voir l’eau, diversifiant ainsi les perceptions du paysage. Martigny-le-Comte
Le canal  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le canal
Le Canal du Centre déploie de longues perspectives à proximité de la Bourbince, particulièrement visibles depuis la RD 974 qui le longe. Tout un patrimoine d’ouvrages, d’écluses, de petits ponts ponctuent son tracé. Paray-le-Monial
 


Les éléments liés à l’arbre

La haie bocagère  en grand format (nouvelle fenêtre)
La haie bocagère
Composées surtout de haies basses, les haies bocagères forment des lignes particulièrement graphiques sur les versants qu’elles quadrillent régulièrement. Ces structures végétales laissent passer le regard tout en matérialisant le parcellaire. Ballore
L'arbre isolé  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’arbre isolé
C’est une figure de ce paysage, à chaque fois unique mais dont la répétition crée un effet d’ensemble remarquable. Il ponctue les prairies, isolé au milieu d’une parcelle ou jalonnant les haies basses. Sa silhouette anime les vues et forme un repère participant au charme des lieux. Il offre depuis les hauts de nombreuses formes arrondies qui se répètent, changeant au gré des saisons. St-Didier-en-Brionnais
 
Le bois   en grand format (nouvelle fenêtre)
Le bois
Bois et petites forêts ponctuent l’espace et s’intercalent dans le bocage, créant des petits écrans ou des points de repère, qui apportent une diversité dans le paysage. St-Eugène
La lisière  en grand format (nouvelle fenêtre)
La lisière
Les lisières contrastent avec les prairies bocagères. Elles délimitent les clairières ou bien bordent une route et constituent des horizons par endroits. Mont-St-Vincent
 


Les éléments liés au champ

La prairie  en grand format (nouvelle fenêtre)
La prairie
Accompagnée du bocage dont elle est indissociable, elle nappe en continu les ondulations du relief, participant ainsi à instaurer cette douceur caractéristique. Ce tapis vert constitue la toile de fond de ce territoire lié à l’image de la race charolaise si renommée. Hautefond


 
Le champ  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le champ
Il s’intercale avec les prairies bocagères. Sur les secteurs remembrés, ses vastes parcelles apportent une simplification et une ouverture dans le paysage, avec moins de végétation arborée. Au sud du Charolais les cultures peuvent former des étendues plus importantes. Marigny
La ferme  en grand format (nouvelle fenêtre)
La ferme
Les fermes ponctuent ce territoire surtout sur les versants, isolées ou regroupées en hameaux. Elles donnent à cette campagne une tonalité habitée. Souvent de belle taille et de belle facture, elles traduisent la richesse passée de l’embouche charolaise. Les bâtiments anciens sont pour certains accompagnés de hangars qui ont un impact visuel pouvant être important s’ils ne sont pas accompagnés de quelques arbres. Lugny-les-Charolles
 


 

Les éléments liés à la route

La route bocagère - Le chemin bocager  en grand format (nouvelle fenêtre)
La route bocagère - Le chemin bocager
Les haies et les arbres ponctuels bordant la route ou le chemin lui donnent une qualité indéniable. Ces structures végétales guident et assoient le tracé. La faible hauteur des haies laisse passer le regard. Vendenesse-les-Charolles
La route en balcon  en grand format (nouvelle fenêtre)
La route en balcon
Des routes en balcon, accompagnées de haies basses, offrent des vues nombreuses, révélant les ondulations des collines quadrillées par le bocage. Certaines donnent des points de vue intéressants sur les vallées principales. Martigny-le-Comte
 
La route en fond de vallée  en grand format (nouvelle fenêtre)
La route en fond de vallée
Elle n’est présente que dans les vallées principales de la Bourbince (RD 10 ou 33) ou de l’Arconce (RD 974). Elle offre une lecture continue des vallées à proximité de la rivière ou du canal, offrant de longues perspectives au regard. Paray-le-Monial
Le pont  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le pont
Il permet de côtoyer, de donner accès et de voir l’eau depuis les routes, participant au charme des parcours. L’architecture simple de ses arches compose avec les berges. Changy
Le belvédère  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le belvédère
Il s’illustre en limite du Charolais depuis le sommet du Mont-St-Vincent ou encore au niveau des points de basculement dans les vallées adjacentes. Mont-St-Vincent
 


Les éléments liés au bâti

Le village de coteau  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le village de coteau
Les villages offrent une certaine stature avec des fermes et des maisons cossues. Ils présentent des formes groupées ou plus linéaires le long des routes ou à leur croisement. Martigny-le-Comte
Le bourg et la ville dans la vallée   en grand format (nouvelle fenêtre)
Le bourg et la ville dans la vallée
On le retrouve dans les vallées principales de la Bourbince (Paray-le-Monial) et de l’Arconce (Charolles). Un faubourg s’est souvent développé sur la rive opposée reliée par un pont. Paray-le-Monial
 
 
La place  en grand format (nouvelle fenêtre)
La place
Conservant une certaine simplicité dans ses aménagements, elle forme un espace central dans le bourg, planté ou non de quelques arbres. Elle constitue un espace public valorisant pour l’image du bourg. Paray-le-Monial
L'église  en grand format (nouvelle fenêtre)
L’église
C’est un point de repère signalant la présence du village sur une crête ou plus discret dans le bocage. Ballore
 
Le hameau  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le hameau
Des petits groupes bâtis ponctuent également cette unité. Il s’agit souvent d’un regroupement de fermes qui se sont implantées à proximité les unes des autres sur un versant. Marigny
Le château, la maison de maître  en grand format (nouvelle fenêtre)
Le château, la maison de maître
L’architecture de ces domaines capte l’attention, confirmant une plus grande opulence liée à l’exploitation de ces terres d’embouche. Ils sont souvent accompagnés de jardins ou de parcs. Marigny