PRÉSENTATION ET MÉTHODE
 

Pourquoi un atlas des paysages ?

publié le 4 janvier 2017 (modifié le 24 janvier 2019)

La réalisation des atlas de paysages s’inscrit dans le cadre d’une politique nationale visant à établir des documents de référence partagée sur les paysages, sur l’ensemble du territoire.

  Une démarche nationale

Les atlas de paysages publiés en France au 1er janvier 2017 en grand format (nouvelle fenêtre)
Les atlas de paysages publiés en France au 1er janvier 2017

La réalisation des atlas de paysages s’inscrit dans le cadre d’une politique nationale. La loi “Paysage” du 8 janvier 1993, puis celle du 2 janvier 1995 relative au renforcement de la protection de l’environnement, invitent les services de l’Etat et les collectivités territoriales à intégrer la qualité du paysage et sa préservation dans les politiques publiques d’aménagement.
Dans sa séance inaugurale, le Conseil National du Paysage du 28 mai 2001 précise : “les DIREN (devenues depuis les DREAL) réalisent avec les collectivités territoriales et les autres services de l’Etat des atlas de paysages, documents de référence partagée sur les paysages, qui couvriront l’ensemble du territoire.”
Enfin, l’application de la Convention européenne du paysage en France depuis le 1er juillet 2006 implique également la mise en œuvre de cette démarche spécifique à l’échelle des régions et départements français.

« En mobilisant les acteurs conformément à l’article 5.c de la Convention européenne du paysage et en vue d’une meilleure connaissance de ses paysages, chaque partie s’engage :
- à identifier ses propres paysages, sur l’ensemble de son territoire ;
- à analyser leurs caractéristiques ainsi que les dynamiques et les pressions qui les modifient ;
- à en suivre les transformations ;
- à qualifier les paysages identifiés en tenant compte des valeurs particulières qui leurs sont attribuées par les acteurs et les populations concernées.”



Le paysage y est défini comme une : “partie de territoire, telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et /ou humains et de leur interrelations.”
En tant qu’expression de la Convention, l’atlas des paysages de la Saône-et-Loire dresse un état des lieux partagé des réalités géographiques, des perceptions sociales et des dynamiques paysagères du département. Il précise quelles sont les pressions qui s’exercent sur les paysages et quels sont les enjeux de paysages départementaux. Il a été élaboré en concertation avec les principaux acteurs du paysage. Qu’il s’agisse de paysages emblématiques ou de paysages plus quotidiens, une même attention est apportée à l’ensemble du territoire de la Saône-et-Loire.

  Pourquoi un atlas des paysages en Saône-et-Loire

Au 1er janvier 2017, on pouvait compter en France 11 atlas régionaux (au sens des régions 2015) et 54 atlas départementaux, dont certains concernant des territoires limitrophes à la Saône-et-Loire :
- en Bourgogne-Franche-Comté, l’atlas des paysages du Jura publié en 2000, l’atlas des paysages du PNR du Morvan publié en 2004, l’atlas des paysages de l’Yonne publié en 2008, l’atlas des paysages de Côte-d’Or publié en 2010, l’atlas des paysages de la Nièvre publié en 2012
- en Auvergne-Rhône-Alpes, l’observatoire des paysages de Rhône-Alpes publié en 2008, l’atlas des paysages d’Auvergne publié en 2012.

Les atlas de paysage voisins de la Saône-et-Loire en grand format (nouvelle fenêtre)
Les atlas de paysage voisins de la Saône-et-Loire


 

La Saône-et-Loire se caractérise par la grande richesse et diversité de ses paysages. Jusqu’à présent, le département restait dépourvu d’un atlas des paysages, bien qu’un ouvrage de type diagnostic ait été produit par le CAUE et que des démarches paysagères aient été entreprises sur certaines parties du territoire. Voir la bibliographie

  Objectifs de l’atlas des paysages de Saône-et-Loire

● Pour l’Etat : L’atlas est un outil de travail au service des différentes politiques d’aménagement du territoire qui placent le paysage au cœur des préoccupations des services de l’Etat et qui visent un développement durable. En tant que référence commune, il permet de fournir les éléments d’analyse et d’enjeux dans les porter à connaissance, dans le suivi d’élaboration ou d’application des documents d’urbanisme et des projets d’infrastructures, dans l’élaboration d’orientations et de schémas départementaux.
● Pour les collectivités territoriales : la prise en compte du paysage contribue à construire un projet global de développement, à favoriser l’approche intercommunale, et à inscrire les projets dans une logique de développement équilibré, cohérent et soucieux de l’environnement.
● Pour les acteurs locaux, une culture partagée du paysage permet de disposer d’une référence commune et induit une approche transversale, pluridisciplinaire et solidaire de son territoire. Chaque acteur est dès lors garant de sa qualité et le partenariat en sera facilité.
● Pour les bureaux d’étude et les professionnels de l’aménagement du territoire, l’atlas constitue un fonds de connaissance précieux pour le travail d’élaboration des documents d’urbanisme, et de tout projet d’aménagement.
● Pour les territoires eux-mêmes, la prise en compte du paysage accompagne et favorise l’émergence de projets de territoires cohérents, à la croisée des interventions géographiques, culturelles, économiques et sociales.

L’atlas des paysages de Saône-et-Loire constitue :
– un outil de connaissance et d’aide à la décision,
– une démarche de partenariat et de concertation entre les différents acteurs de l’aménagement.

L’atlas s’adresse aux décideurs locaux et aux élus, de l’Etat, du Département et des différentes structures concernées par l’aménagement. Il doit répondre aux finalités suivantes :

Connaître pour mieux comprendre

➔ Comprendre les fondements et le fonctionnement des paysages,
➔ Identifier et caractériser les unités de paysages du département,
➔ Mettre en évidence les tendances d’évolution des éléments et des structures paysagères,
➔ Poser les enjeux en matière de protection de gestion et d’aménagement des paysages.
➔ Regrouper les connaissances et les informations sur les paysages, les mettre à jour et les synthétiser sous une même approche.

Connaître pour mieux communiquer

➔ Faire émerger une culture paysagère commune à tous les acteurs de l’aménagement en constituant un document de référence, qui souligne l’opportunité d’une approche globale du paysage comme composante essentielle de l’aménagement du territoire,

Connaître pour mieux agir

➔ Mettre à la disposition des acteurs de l’aménagement un outil d’aide à la décision qui identifie des territoires de projet, présentant une cohérence paysagère, et qui permette d’argumenter les démarches de planification territoriale et les projets d’aménagement, tant en amont qu’en aval.