Repères géographiques du Brionnais

publié le 12 octobre 2018 (modifié le 4 avril 2019)

  RELIEF ET EAU

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Brionnais carte relief et eau

Le Brionnais présente un relief collinaire assez proche de celui du Charolais mais avec des dénivelées plus affirmées. Les altitudes moyennes varient entre 300 et 400 m. Au centre du Brionnais, une dorsale de faible altitude forme la ligne de crête entre le bassin de l’Arconce et celui du Sornin et de son affluent le Bezo.
À l’est, le Haut-Brionnais s’appuie sur la dorsale granitique des monts du Haut-Charolais et les contreforts des Monts du Beaujolais. Le relief s’accentue, se creuse et est ponctué de buttes élevées (butte de Suin 600 m, mont St-Cyr 771 m, montagne de Dun 721 m). Les sommets de ces buttes offrent des vues panoramiques sur le Charolais, le Brionnais, la vallée de la Loire, le Mâconnais et le Beaujolais et par temps clair, au-delà, vers les monts de la Madeleine et ceux du Lyonnais.
Le Brionnais est drainé par les rivières de l’Arconce et du Sornin, affluents de la Loire, dont les affluents sculptent une multitude de vallons plus ou moins sinueux aux creux des collines. A l’est, les vallées s’encaissent dans le Haut-Charolais.

À l'est, dans le Haut-Brionnais le relief s'accentue, se creuse et est ponctué de buttes élevées. Le paysage prend par endroit un caractère montagnard. Au premier plan la vallée du Sornin te les hameaux de Grand et Petit Poiseuil ainsi que la ferme du Replat. Au second plan Châtenay et la vallée du Bief. en grand format (nouvelle fenêtre)
À l’est, dans le Haut-Brionnais le relief s’accentue, se creuse et est ponctué de buttes élevées. Le paysage prend par endroit un caractère montagnard. Au premier plan la vallée du Sornin te les hameaux de Grand et Petit Poiseuil ainsi que la ferme du Replat. Au second plan Châtenay et la vallée du Bief.


 

  ROCHE ET SOL

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Brionnais carte géologique

Le Brionnais est le cœur historique du pays Charolais avec son bocage très typé de vertes prairies, sa foire aux bestiaux du mercredi à St-Christophe-en-Brionnais ; c’est aussi une région d’églises romanes (Semur-en-Brionnais, Anzy-le-Duc…), donc bien doté en carrières de pierre de taille.

Le cœur du Brionnais s’organise comme une répétition de 5 écailles de matériau secondaire, brisées et disposées à la verticale lors de l’émergence des Pyrénées à l’ère tertiaire. Les failles disposées en diagonale par rapport au système Pyrénéen évoquent la mémoire de failles beaucoup plus anciennes du socle primaire. Cette succession d’écailles de roches offre à chaque fois en quelques kilomètres un résumé de la série des galettes sédimentaires bien connue du bassin parisien : grès, marnes du Lias (le substrat roi pour les prés d’embouche), calcaires et marnes du jurassique entrecoupés de bancs de grès et de calcaire à fossiles. Ces derniers forment des repères que le paysan a appris à reconnaitre et à exploiter très tôt dans l’histoire.

Hormis les vallées principales orientées nord-est/sud-ouest, les collines aux formes douces sont souvent orientées est-ouest. Le bocage à larges mailles recouvre l’ensemble des plateaux et collines.

Les sols de l’unité sont très diversifiés. L’essentiel des prairies recouvre des marnes du Lias, réputées pour leur herbe exceptionnellement grasse qui a fait de cette petite région le berceau de l’élevage d’embouche. Les sables et argiles des terrasses hautes de la Loire recouvrent tout le sud du Brionnais, offrant des prairies de qualité plus courante sur les versants, et des crêtes boisées où les sols sont plus maigres. Les autres crêtes boisées sont souvent constituées d’argiles à chailles. Le sol est un limon lessivé caillouteux en surface, chargés de silex, argileux en profondeur.

Les vues se resserrent dans le bocage des collines sur granite et de leurs vallons encaissés. Elles s’ouvrent dans les quelques affleurements de marnes jurassiques qui étaient de longue date cultivés en froment, et portent aujourd’hui encore quelques vignobles sur leurs versants bien exposés. Les fonds de vallon sont très ouverts, avec leurs prairies grasses et leurs secteurs en culture.

La partie granitique, à l’est, est souvent rattachée au Haut Beaujolais. On y retrouve tous les sols classiques sur granite depuis les crêtes boisées aux sols maigres, les collines bocagères au sol d’arène plus épais, les fonds humides argileux accumulés au fond des vallées en U.

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Brionnais - La roche
Deux écailles de roche sont bien lisibles ici dans le matériau secondaire au milieu de l’image, séparées chacune par une faille majeure. Une troisième se distingue moins bien en haut à gauche. Le quadrillage des failles témoigne des chocs du tertiaire dans toute la partie Est du Massif Central. Les fractures verticales sur cette image suivent une direction pyrénéenne, est/ouest, qui a sans doute ravivé de très vieilles failles hercyniennes, tandis que les failles transversales suivent une direction alpine. Les écailles sont adossées au massif granitique au premier plan (rouge) tandis que toute la partie sud, à gauche, est recouverte de dépôts tertiaires (crème), comme la partie en arrière-plan au-delà de la vallée de l’Arconce.
Chaque écaille se lit de droite à gauche : une première dorsale de monts granitiques (rouge, orange) domine des collines de grès du trias (violet). S’ensuivent des collines taillées dans le jurassique ancien (bleu foncé), qui comportent une base de calcaire dur, puis les marnes du lias. Vient enfin, à gauche de la série, des calcaires tendres et des marnes du jurassique tardif (bleu clair) dans lesquels les rivières tracent leurs sillons.
Brionnais - Le sol  en grand format (nouvelle fenêtre)
Brionnais - Le sol
La fertilité varie du tout au tout dans chaque écaille. Le sol correct des hautes collines sur granite (rose) devient à demi stérile sur le grès (violet). Il faut encore passer les petites terres des premières couches dures de calcaire (orange) pour arriver dans les basses collines marneuses, fertiles, du lias (jaune), qui ont fait toute la réputation de l’élevage d’embouche du Brionnais.
Brionnais - L'occupation humaine  en grand format (nouvelle fenêtre)
Brionnais - L’occupation humaine
Les crêtes cristallines sont couvertes de forêts, tandis que leurs versants sont bocagers, entrecoupées de quelques champs cultivés sur le granite.
Partout, les pentes marquées sont en forêt, en particulier sur les rebords des tables de calcaire dur.
Les routes historiques, comme les villages principaux, privilégient les roches dures : grès, calcaires, granite. Les chemins et les routes qui relient les villages en serpentant sur les marnes sont longtemps restés sans doute peu praticables en hiver. Sur les collines marneuses, les fermes se dispersent sur le haut des buttes.
 
A l'est dominent les roches granitiques. On y retrouve tous les sols classiques sur granite depuis les sols maigres des crêtes boisées, les sols d'arène plus épais des collines bocagères, les fonds humides argileux accumulés au fond des vallées en U. Sur ces roches dures des buttes élevées se distinguent : butte de Suin 600 m, mont St-Cyr 771 m, montagne de Dun 721 m. Les sommets de ces buttes offrent des vues panoramiques sur le Charolais, le Brionnais, la vallée de la Loire, le Mâconnais et le Beaujolais et par temps clair, au-delà, vers les monts de la Madeleine et ceux du Lyonnais. La butte et le village de Suin, au premier-plan le hameau des Falattes en grand format (nouvelle fenêtre)
A l’est dominent les roches granitiques. On y retrouve tous les sols classiques sur granite depuis les sols maigres des crêtes boisées, les sols d’arène plus épais des collines bocagères, les fonds humides argileux accumulés au fond des vallées en U. Sur ces roches dures des buttes élevées se distinguent : butte de Suin 600 m, mont St-Cyr 771 m, montagne de Dun 721 m. Les sommets de ces buttes offrent des vues panoramiques sur le Charolais, le Brionnais, la vallée de la Loire, le Mâconnais et le Beaujolais et par temps clair, au-delà, vers les monts de la Madeleine et ceux du Lyonnais. La butte et le village de Suin, au premier-plan le hameau des Falattes


 

  AGRICULTURE

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Brionnais carte agriculture

Un paysage bocager consacré à l’élevage des bovins charolais

Des 1730, un chroniqueur affirme que "des terres à froment sont converties en prairies pour l’embouche". Dès lors, le maillage de clôtures du bocage s’implante rapidement. Les prés d’embouche se développent, fournissant des bœufs de labour ou gras pour le lyonnais. Vers 1865, les races locales commencent à être référencées.
Le climat assez humide et la qualité agronomique des sols issue du socle géologique ont été favorables à la vocation herbagère et pastorale du Brionnais. Les hommes ont façonné au cours des siècles un paysage bocager remarquable composé de prairies, tramées de haies et de grands arbres. L’élevage charolais (AOC du bœuf de Charolles et du fromage de chèvre) a fait la renommée de ce territoire. Les prairies de meilleure qualité sont celles où affleurent les marnes du Lias riches en éléments phosphatés, dans les vallons d’Oyé, d’Amanzé, à St-Christophe-en-Brionnais, à St-Laurent-en-Brionnais, à Sarry et le long des rives de l’Arconce.
Vers 1950, le maïs hybride révolutionne la culture fourragère. Le maïs décloisonne la distinction historique entre élevage et embouche. Il va permettre d’engraisser des animaux maigres partout, en particulier dans les plaines argileuses ou alluviales, et de de tourner vers la production de lait.
Après 1960, l’élevage de bœufs gras régresse au profit de l’élevage allaitant. Il se tourne vers la reproduction et la vente de broutards à engraisser en batterie, et de génisses charolaises qui se vendent désormais partout pour leurs qualités bouchères et reproductrices.
Vers 1985, l’élevage ovin régresse fortement sous la concurrence des importations massives du Commonwealth. Les moutons dans les prairies se raréfient.
Vers 1992 sont mises en place des politiques de soutien aux plantations bocagères.

Aujourd’hui, l’agriculture occupe plus de 70% du territoire. Comme dans tout l’ouest du département, les surfaces en herbe couvrent plus de 90% de la SAU. Les exploitations du Brionnais sont en très grande majorité structurées autour d’un atelier bovin allaitant. Le Brionnais concentre encore un grand nombre d’ateliers mixtes et gras (essentiellement sur la frange ouest). On note également la présence d’un petit bassin laitier au sud-est.
Ponctuellement, des parcelles de céréales s’introduisent au milieu des vastes ensembles de prairies. Les labours (céréales et oléagineux) représentent environ 10 % de la SAU, correspondant à des cultures de blé, orge et autres céréales à paille (triticale, seigle, avoine…).

L'élevage charolais (AOC du bœuf de Charolles et du fromage de chèvre) a fait la renommée de ce territoire. Les prairies de meilleure qualité sont celles où affleurent les marnes du Lias riches en éléments phosphatés, dans les vallons d'Oyé, d'Amazé, à St-Christophe-en-Brionnais, à St-Laurent-en-Brionnais, à Sarry et le long des rives de l'Arconce. Les surfaces en herbe couvrent plus de 90% de la SAU. Les parcelles cernées de haies basses ponctuées d'arbres isolés forment un paysage bocager soigné. Le hameau du Mans à Dyo en grand format (nouvelle fenêtre)
L’élevage charolais (AOC du bœuf de Charolles et du fromage de chèvre) a fait la renommée de ce territoire. Les prairies de meilleure qualité sont celles où affleurent les marnes du Lias riches en éléments phosphatés, dans les vallons d’Oyé, d’Amazé, à St-Christophe-en-Brionnais, à St-Laurent-en-Brionnais, à Sarry et le long des rives de l’Arconce. Les surfaces en herbe couvrent plus de 90% de la SAU. Les parcelles cernées de haies basses ponctuées d’arbres isolés forment un paysage bocager soigné. Le hameau du Mans à Dyo


 

  ARBRE ET FORET

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Brionnais carte arbre et forêt

Un maillage bocager à haies basses

Dans ce paysage où dominent les près, l’arbre est partout présent. Une trame de haies basses entoure les parcelles de prés, complantées de nombreux arbres (chênes, frênes). Le semis d’arbres donne une impression de parc soigné. La forêt reste rare sur ces bonnes terres où les bosquets sont par contre nombreux.

La forêt des pentes et des sols acides

Le taux de boisement est relativement faible (environ 17%). Les bois occupent les parties les plus hautes (reliefs escarpés et sommets) et les terrains les plus pauvres (gréseux) ou acides (granit). Les essences dominantes sont le chêne, le hêtre et le charme, accompagné du châtaignier. En limite est de l’unité, à l’approche des contreforts des Monts du Beaujolais, se sont développées des plantations de résineux. Tous les boisements sont privés à l’exception de la petite forêt domaniale des Charmays.

Les bois occupent les parties les plus hautes et les terrains les plus pauvres (gréseux) ou acides (granit). Les essences dominantes sont le chêne, le hêtre et le charme, accompagné du châtaignier. Dans les reliefs affirmés du Haut Brionnais les bois deviennent plus nombreux et sont complétés de plantations de résineux. Au premier plan le hameau des Piats et le moulin de Conche à Dyo en grand format (nouvelle fenêtre)
Les bois occupent les parties les plus hautes et les terrains les plus pauvres (gréseux) ou acides (granit). Les essences dominantes sont le chêne, le hêtre et le charme, accompagné du châtaignier. Dans les reliefs affirmés du Haut Brionnais les bois deviennent plus nombreux et sont complétés de plantations de résineux. Au premier plan le hameau des Piats et le moulin de Conche à Dyo


 

  URBANISME

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Brionnais carte urbanisation

Le Brionnais possède deux pôles urbains : Chauffailles (3 800 habitants) et la Clayette (1 800 habitants) complétés par les bourgs de St-Bonnet-de-Joux (800 hab) et Semur-en-Brionnais (600 hab). Le reste des communes ne dépasse pas les 400 habitants et est composé de villages de taille réduite ce qui s’explique par la prédominance de l’habitat dispersé. Les villages s’inscrivent le plus souvent à mi-pente, ou sur un replat de coteau, ou sur le haut des collines, très rarement dans le bas. Plusieurs villages possèdent une église romane à l’architecture remarquable, influencée par le rayonnement de l’abbaye de Cluny toute proche.

L’habitat rural s’éparpille sur le territoire avec de grosses fermes parfois regroupées en de petits hameaux. Les routes sinuent dans la campagne, bordées par endroit de murs de pierre calcaire, de granit ou de grès vers le sud.

La Clayette (1800 habitants) est le deuxième pôle urbain du Brionnais après Chauffailles. Autour du cœur patrimonial, le bourg s'est développé par d'importants quartiers pavillonnaires et d'activités qui s'étirent le long des entrées de bourg. Au premier plan le Sornin souligné par sa ripisylve. en grand format (nouvelle fenêtre)
La Clayette (1800 habitants) est le deuxième pôle urbain du Brionnais après Chauffailles. Autour du cœur patrimonial, le bourg s’est développé par d’importants quartiers pavillonnaires et d’activités qui s’étirent le long des entrées de bourg. Au premier plan le Sornin souligné par sa ripisylve.


 

  PATRIMOINE

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Brionnais carte patrimoine

Patrimoine culturel

Le patrimoine protégé est ici plus dense que dans le Charolais. On remarque les sites classés du Château, parc et étang de La Clayette, du Mémorial de la Résistance à Beaubery, ainsi que le site inscrit de la Commune d’Oyé.
Le patrimoine protégé au titre des monuments historiques concerne essentiellement des églises et quelques châteaux.

Patrimoine naturel

Au sud-ouest, une partie du Brionnais est couverte par une zone Natura 2000 (directive oiseau) reliée à l’axe ligérien.
Une vaste Znieff couvre le Bois de Semur, la forêt des Charmays et le bocage environnant.

Accolé au bourg de La Clayette, le château avec ses douves reliées à un étang de 30 ha, et son parc, bénéficie de multiples protections au titre des monuments historiques, l'ensemble est également classé au titre des sites. en grand format (nouvelle fenêtre)
Accolé au bourg de La Clayette, le château avec ses douves reliées à un étang de 30 ha, et son parc, bénéficie de multiples protections au titre des monuments historiques, l’ensemble est également classé au titre des sites.