Portrait de la Côte Chalonnaise
LIMITES
Au nord
La vallée de la Dheune marque la limite avec la Côte de Beaune. Elle forme un profond sillon avec des coteaux viticoles en vis à vis. Au nord-ouest, le Couchois et les Maranges forment le prolongement sud de la côte de Beaune.
A l’est
Vers l’est, la terrasse plate alluviale de la vallée de la Saône s’étend aux pieds de la Côte et marque un net changement.
Au sud
La vallée de la Grosne, au large fond plat, sépare la Côte Chalonnaise de la Côte Mâconnaise. Elle forme une ouverture qui met en exergue l’extrémité de la Côte Mâconnaise.
A l’ouest
Le basculement vers les vallées de la Dheune et de la Guye est net, après le passage d’une crête boisée qui laisse place à des ouvertures en Belvédère vers l’ouest. Il s’accompagne de la disparition de la vigne.
PORTRAIT SENSIBLE
Une Perception du paysage et doivent être prise en compte dans tout projet d’aménagement du territoire, afin de ne pas les contrarier mais, au contraire, de se caler sur elles et de renforcer ainsi la Lisibilité du paysage.'>Ligne de force pas si homogène
Depuis la vaste terrasse de la vallée de la Saône, la Côte Chalonnaise forme vers l’ouest un relief qui semble continu et qui barre l’horizon. Le contraste est affirmé avec la platitude des champs de grandes cultures. Ce coteau, bien éloigné de la Saône, plutôt uniforme de loin, se nuance petit à petit lorsqu’on s’en approche. Le graphisme des parcelles de vignes sur les pentes, les villages en partie inférieure du versant, les sommets forestiers ou encore des affleurements rocheux révèlent une diversité. Ce relief qui paraissait vertical de loin, se décline en pentes plus douces qui alternent avec des coteaux plus affirmés. Du nord au sud, alternent des parties où la côte est régulière avec d’autres où elle est plus chahutée par de nombreuses vallées ou des combes qui l’entaillent.
L’intimité des vallées secondaires
La « façade » de ce coteau ouvert sur la plaine annonce pourtant d’autres ambiances plus intimes. L’intérieur de la Côte offre ainsi en profondeur, au fil des vallées et des combes qui l’animent, un monde intérieur à une autre échelle. On passe d’un paysage très ouvert sur la plaine à de petites séquences paysagères plus confidentielles. Cela débute avec le débouché des vallées vers la plaine qui marque des seuils avec des « portes d’entrées » qui cadrent le passage. Les coteaux s’organisent avec des vis à vis plus rapprochés qui limitent les vues. Des crêtes variées, localement abruptes, boisées avec parfois des affleurements rocheux, délimitent des « cuvettes » où tout est en Covisibilité. De petits monts, nus ou boisés, ponctuent les vues. Cette organisation révèle la présence d’un parcellaire varié, ponctué de hameaux étalés et de villages.
Au nord, les vallées du Giroux et du Moulin Marinot, ainsi que des combes sèches, forment de longs plissements parallèles, orientés nord/sud qui se distinguent, tels des couloirs plus étroits qui cadrent le regard. Cela suscite une ambiance plus rigide et rigoureuse, structurée et orientée avec des « tranches » de boisements, de vignes ou de champs.
Des belvédères révélateurs de contrastes
Une des caractéristiques majeures de cette côte reste les très nombreuses situations en belvédères. Celles-ci animent les parcours, jouent des contrastes, révèlent la diversité du paysage et de ses atouts. Les belvédères suscitent un intérêt continu de découvertes renouvelées. Les vues portent loin donnant à voir les reliefs structurants ou la platitude de l’horizon vers la plaine.
Le vignoble présente un contraste d’échelle saisissant entre d’une part, un paysage largement ouvert aux vues amples et de l’autre la taille réduite des parcelles qui renvoie à l’échelle d’un jardin avec une maîtrise très fine des ceps, des murs de pierre, la présence des cabanes. Le paysage offre ainsi aux regards une grande diversité d’éléments qui, combinés au relief et aux ouvertures, enrichit constamment sa découverte.
La vigne, image de marque
La Côte Chalonnaise est indissociable de la vigne. Le vignoble est présent sur toute la longueur de la côte de manière discontinue, soulignant les formes du relief. Au nord les parcelles suivent la direction des vallées. Au centre (Mercurey), elles s’étalent largement donnant une certaine homogénéité au paysage. A partir de Givry, la Côte devient moins profonde et les vallées ne la traversent plus. Le vignoble reste en façade et s’étire en suivant la linéarité du coteau. Ailleurs, le vignoble est morcelé par petites unités.
La vigne s’imbrique de façon diversifiée avec les boisements et les autres productions agricoles. Cela va d’un pan entier de versant aux parcelles de vignes continues, à un parcellaire plus petit en mosaïque, diversifié et imbriqué. Le relief et la présence des lisières boisées et de quelques haies et arbres résiduels confèrent à ce vignoble son charme par des perceptions variées et complémentaires.
Un vignoble habité
Ce vignoble donne l’impression d’être habité avec des noyaux villageois plutôt rapprochés. Ici point de village « phare » qui s’affirme ou s’érige en force sur un élément particulier du relief en situation défensive, tel que l’on pourrait l’attendre compte tenu du relief marqué. Certains villages peu nombreux ont pourtant choisi une crête, mais leur silhouette reste discrète. D’autres villages du pied de côte démontrent tout de même un passé défensif (Buxy ou Givry par exemple). L’implantation des centres anciens est très variable révélant discrètement le relief ou la ressource en eau (pied de cote, tête de vallon, replats, versant, fond de vallée). Des châteaux de différentes époques se sont implantés dans ce territoire viticole (Couches, Rully). Certains domaines montrent leur présence par des clos de vigne, cernés de murs. De nombreux villages ou bourgs présentent des extensions bâties significatives.
SOUS-UNITE : Le Couchois
Un paysage contrasté, ample et étagé
Le Couchois est séparé du reste de la Côte Chalonnaise par la large et profonde vallée de la Dheune. Un petit réseau de vallées, parfois étroites et relativement encaissées avec des fonds boisés (Bouhy, Vielle, Vernoy) ou plus évasées à fond plat plus ouvert (Cosanne), affluents perpendiculaires de la Dheune, parcourt ce territoire. Au-dessus, s’étend un plateau très ouvert de grandes cultures dont les rebords sans arbres par endroit offrent une marche étonnante en large belvédère. Deux monts, visibles de loin, surplombent l’ensemble. Cette succession de niveaux différents clairement identifiables, aux ambiances spécifiques, compose paysage étagé, ample. L’ouverture globale du paysage rend tout cela bien lisible.
De nombreux belvédères depuis le versant est de la vallée de la Dheune ou bien depuis le Mont Rome, offrent des vues très lointaines. A contrario dans les vallées internes, les coteaux en vis à vis créent des petits ensembles plus intimes.
Un vignoble ordonné et ouvert
Majoritairement étendues sur le coteau de la vallée de la Dheune exposé au sud-est, les vignes forment une continuité avec le vignoble de la Côte de Beaune plus au nord. La vigne remonte également le long des vallées secondaires avec des orientations plus variées sur les versants. Autour des Maranges, elle occupe en vis à vis les deux coteaux de la vallée de la Cosanne, ce qui n’est pas le cas pour les autres vallées secondaires.
Les fonds de vallées arborés et les versants exposés au nord, majoritairement boisés, contrastent avec les versants plantés de vignes des coteaux les mieux exposés. Le vignoble est soutenu par les formes du relief amples (pente régulière, vastes arrondis) qui lui donnent une certaine unité et ampleur, même si son étendue reste circonscrite.
LES ELEMENTS DU PAYSAGE
Les éléments liés à la roche et au relief
Les éléments liés à l’eau
Les éléments liés à l’arbre
Les éléments liés au champ
Les éléments liés à la route
Les éléments liés au bâti