Glossaire

B

  • De l’italien belvedere, composé de bello, « beau », et vedere, « voir » signifiant bellevue. 1. construction ou terrasse bâtie au sommet d’un édifice ou sur une éminence d’où la vue porte au loin. 2. Emplacement naturel ou aménagé en terrasse, en plate-forme, d’où l’on découvre un vaste paysage. Source : dictionnaire académique Français

C

  • Littéralement « Voir ensemble ». De manière générale, la covisibilité désigne le fait que deux éléments (bâtiment, élément de paysage…) sont mis en relation par un même regard : l’un étant visible à partir de l’autre, ou les deux pouvant être embrassés par un même regard.

E

  • Pour évaluer la dimension d’un paysage, le cerveau se réfère à des éléments qu’il connaît bien. Ainsi les habitations, les arbres et l’emprise de ce chemin de halage permettront de reconnaître que cette vallée est de modeste dimension. L’estimation de « l’échelle d’un paysage » est importante, car elle permet ensuite de proposer des équipements qui ne doivent être ni démesurés ni mesquins. Le respect du rapport d’échelle entre éléments d’un paysage est une condition de son bon « équilibre visuel ». Source : « Rivières et paysages » Marie-France Dupuis-Tate et Bernard Fischesser
  • Elément simple du paysage participant à la composition et à l’identité des paysages. Les composantes peuvent être de nature agricole (le verger, l’arbre isolé, la rangée de fruitiers…), bâtie (le clocher, le mur de pierre, la place, l’entrée…), hydraulique (le ruisseau, le canal…), forestière (le petit bois, la coupe…) ou liées aux circulations (la route en belvédère, la piste forestière, le sentier…).

L

  • Élément prépondérant qui a une échelle suffisante pour marquer le paysage, être identifiable visuellement, donc reconnu. Il peut ainsi s’agir d’un coteau, d’un front boisé, d’un fleuve ou d’une infrastructure importante… Les lignes de force du paysage conduisent le regard, ces lignes sont les premières que nous suivons des yeux quand nous regardons un paysage. Les repérer est important car elles structurent la perception du paysage et doivent être prise en compte dans tout projet d’aménagement du territoire, afin de ne pas les contrarier mais, au contraire, de se caler sur elles et de renforcer ainsi la lisibilité du paysage.
  • Pouvoir appréhender facilement l’organisation d’un paysage permet d’en garder une image forte et plaisante. Et cela tient tout à la fois à l’existence de points de repère qui permettent de bien s’y situer à tout moment, au regroupement en un nombre limité d’ensembles d’éléments visuels par effet de ressemblance (alignement d’arbres, regroupement d’habitations de couleurs et de formes similaires, types de cultures …) et, mais cela est plus subtil, d’une relation logique entre l’organisation perçue de ce paysage et son contexte naturel et social. Ce concept de lisibilité qui, finalement, traduit un certain sentiment de confort visuel chez l’observateur d’un paysage peut être un guide précieux pour le paysagiste qui souhaite affirmer « l’identité » d’un paysage et la cohérence de ses ambiances. Source : « Rivières et paysages » Marie-France Dupuis-Tate et Bernard Fischesser

M

  • Éparpillement anarchique des constructions. Source : Le Petit Robert Évoque les trous aléatoires provoqués par les mites dans un tissu (racine indo-européenne « mai », idée de ronger, couper en très petits morceaux). Source : « les mots de la géographie » Roger Brunet Mitage du territoire : par analogie, évoque la consommation de l’espace et la dégradation du « tissu » agricole, forestier, naturel ou urbain. Mitage bâti ou urbain : éparpillement de constructions dans un territoire rural, sans recherche d’une cohérence de développement du bourg ou du hameau proche. Ce mode d’extension s’effectue aux dépens du territoire agricole et il entraîne souvent une banalisation des paysages. Mitage forestier : La présence de nombreux micro-boisements (ou boisements en “timbre-poste”) peut entraîner, au même titre que les constructions, un mitage du territoire agricole. Ils ont tendance à fragmenter le paysage et à amoindrir sa lisibilité ainsi que sa cohérence. Cela complique aussi la gestion des terres adjacentes à ces boisements. On peut également parler de mitage forestier lorsque le couvert forestier apparaît mité par la juxtaposition de petites coupes à blanc.

P

  • Du grec : qui montre tout (de Pan, tout et horama, vue) ; désigne une vue circulaire. Source « les mots de la géographie » Roger Brunet Patrimoine Ce qui est considéré comme un bien propre, une richesse. Ce qui est considéré comme l’héritage commun d’un groupe » (source : Larousse, 2013). Les paysages patrimoniaux, sont les parties de territoire possédant une grande valeur, de par leurs qualités propres ou par les représentations, historiques, culturelles, sociales, qui leur sont attachées.
  • Ce qui est considéré comme un bien propre, une richesse. Ce qui est considéré comme l’héritage commun d’un groupe » (source : Larousse, 2013). Les paysages patrimoniaux, sont les parties de territoire possédant une grande valeur, de par leurs qualités propres ou par les représentations, historiques, culturelles, sociales, qui leur sont attachées.
  • Action de percevoir par les organes des sens. Idée, compréhension plus ou moins nette de quelque chose. Source : Larousse, 2013
  • Qualité de ce qui est prégnant. Qui s’impose à l’esprit, qui produit une forte impression, qui s’impose fortement » (Source : Larousse, 2013). En matière de paysage, est prégnant un élément s’imposant fortement aux autres éléments de paysage en place, de nature à perturber leur lisibilité ou à les concurrencer.

R

  • (Du latin ripa, « rive » et silva, « forêt ») Formation végétale composée d’arbres et d’arbustes installée sur les rives d’un cours d’eau.
  • Limite réduite formant une frontière brusque entre deux unités paysagères. Passage soudain d’une unité paysagère à une autre.

S

  • Sous-division d’une unité paysagère, présentant des caractéristiques paysagères propres qui l’individualisent au sein d’un ensemble reconnu, constitué par l’unité paysagère.

T

  • Portion de territoire mettant en relation plusieurs unités paysagères. Une transition, à une échelle donnée, est caractérisée par une modification progressive des caractéristiques des deux unités paysagères, au fur et à mesure que l’on progresse de l’une vers l’autre.

U

  • À une échelle d’analyse donnée, portion d’un territoire présentant des caractéristiques paysagères distinctes découlant de la perception, de l’organisation et de l’évolution des éléments suivants : morphologie, relief, occupation des sols, organisation du bâti, nature et qualité des horizons, organisation du réseau hydrographique, … etc. Celles-ci l’identifient et le différencient des unités paysagères contiguës. À l’intérieur d’une unité, des territoires hétérogènes peuvent être réunis, tant qu’ils respectent les caractéristiques principales de l’unité. Retour ligne automatique Cette portion d’un territoire distinct correspond à un premier niveau de subdivision d’un territoire d’étude. « Les unités paysagères sont définies comme des paysages portés par des espaces dont l’ensemble des caractères de relief, d’hydrographie, d’occupation du sol, de formes d’habitat et de végétation présentent une homogénéité d’aspect. Elles se distinguent des unités voisines par une différence de présence, d’organisation ou de forme de ces caractères » Source : Méthode d’inventaire des paysages, Ministère de l’Équipement « Une unité paysagère est un ensemble d’éléments physiques et naturels homogènes, avec des caractéristiques propres, une organisation spatiale spécifique et son ambiance, qui se distingue d’un espace voisin. » Source : La charte paysagère, Mairie-conseil et la Fédération des parcs naturels régionaux de France