Portrait de la Montagne Autunoise

La Montagne Autunoise forme un haut relief forestier entre les vallées de l'Arroux et de la Dheune. Massif granitique érodé qui culmine à 660m, elle est entaillée en son milieu par la vallée bocagère du Mesvrin. Saint-Berain-sous-Sanvignes

LIMITES

Montagne Autunoise carte unité

Au nord

Depuis la vallée de l’Arroux, au fond plat, le relief de la Montagne Autunoise se dresse formant une limite forte. Le basculement est net entre la vallée de l’Arroux dont le fond forme une plaine et les versants raides et boisés de la montagne.

À l’est

À l’est, un paysage de hautes côtes viticoles et de plateaux apparaît, faisant suite aux ondulations de l’Epinacois.

Au sud

En direction du sud, il y a un net basculement vers les étendues bocagères du Charolais ou l’urbanisation du Bassin Minier. Mais les limites sont par endroits estompées par des collines et vallons qui forment une Transition vers ces unités paysagères voisines.

À l’ouest

Le basculement est net dans la vallée de l’Arroux qui forme alors un couloir plus étroit.

 

PORTRAIT SENSIBLE

Montagne Autunoise bloc diagramme unité


 

Un relief affirmé qui se dresse

Les versants bocagers et forestiers de la Montagne Autunoise s'imposent dans le paysage. Vue depuis la vallée de l'Arroux. Autun
 

En venant depuis le Charolais, le Bassin Minier, ou encore la vallée de l’Arroux, la Montagne Autunoise se dresse à l’horizon. Le relief affirmé, boisé, bordé par endroit d’un piémont bocager, se dresse avec force. Il est mis en exergue par la douceur des reliefs des collines et des plaines alentours. Pour y pénétrer, il faut gravir un versant ou remonter par des vallées boisées, encaissées et intimes.
Toute la partie en bordure de la vallée de l’Arroux reste la plus marquante avec ces sommets boisés continus dominant des pentes forestières, presque à pic parfois. La partie sud de l’unité au niveau de Dettey et Saint-Eugène s’égraine en croupes créant un contact plus doux avec son entourage. Au niveau du Bassin Minier et du Charolais, la marche est plus composite, mélangeant boisement et bocage, mais l’ouverture du paysage permet de voir sa continuité. Elle peut prendre la forme d’un rebord avec un net basculement par endroit.

 

Forêt et eau s’allient pour rassembler

La forêt est omniprésente dans les paysages de la Montagne Autunoise, cernant des clairières bocagères où plusieurs étangs forment une tâche lumineuse. Autun
 

Dans le département, on ne retrouve de telles étendues de forêts que dans le Morvan. Ici quel que soit l’endroit, l’horizon est boisé, même sur les plateaux. La nappe forestière recouvre aussi bien les versants accidentés que de grandes étendues plates, gommant les reliefs et unifiant la Perception. Le paysage se lit alors en grande partie par un jeu de contrastes entre clairières bocagères lumineuses et sous-bois ombreux. Les bois des versants encadrent le couloir plus ouvert de certaines vallées (vallées de la Brume ou du Mesvrin) ou referment celles plus encaissées (Vallée du Pont du Roi).
Paradoxalement, sur ces plateaux et montagnes « surélevés », origine de petits bassins versants, l’eau est bien présente et visible à travers les étangs, les rivières, les mares ou encore les prairies humides. Et ceci même si le réseau reste cependant peu dense sur les parties plus plates.

 


Des villages peu nombreux et un habitat discret

 
Un habitat dispersé de fermes et de hameaux ponctue l'étendue des plateaux bocagers ou s'étage sur les versants des vallées. Antully
 

Seule la vallée du Mesvrin affirme une tonalité habitée. Les villages en pied de coteau, ou à une confluence, se succèdent au fil de la vallée. L’ouverture de cette vallée, permet de les voir parfois de haut ou avec un peu de recul depuis le fond. Ailleurs, les villages sont isolés sur les hauts ou sur les plateaux. Un habitat dispersé de fermes et de hameaux s’étage dans les vallées sur la pente des coteaux, ou ponctue l’étendue des plateaux bocagers. Les vastes étendues forestières créent de grandes coupures non habitées, particulières à ce territoire. Les routes principales (RD 978, RD 680, RD 61) sont relativement rectilignes avec des trajets directs. Elles offrent ainsi des perspectives en empruntant les couloirs des vallées ou bien l’étendue d’un plateau forestier ou agricole. Ailleurs, les petites routes sinueuses participent à la découverte du charme intime de ces montagnes et forêts.


Des paysages contrastés à l’intérieur

Le Plateau d'Antully forme une vaste clairière bocagère perchée à 500m d'altitude, cernée de versants boisés abrupts. Auxy
Vue de l'intérieur, la Montagne Autunoise offre une succession d'ambiances sans cesse renouvelées au gré des variations du relief. La Chapelle-sous-Uchon

Une fois l’ascension faite, on découvre une diversité de paysages qui prennent une tonalité de mondes intérieurs, repliés sur eux-mêmes. Plateau d’Antully, montagnes d’Uchon ou de Montjeu, Epinacois offrent chacun des ambiances variées, mais gardent tous, chacun à leur manière, une certaine ampleur alliée à une tonalité intime. Il s’agit de « morceaux » de paysage qui se succèdent, contrastent et se complètent. Comte tenu du relief très varié, le paysage s’étage par endroits. Ces dénominateurs communs participent au fondement de l’unité de la Montagne Autunoise.

 
Montagne Autunoise carte unité légendée
 

SOUS-UNITE : Le Plateau d’Antully et l’Epinacois

Le Plateau d'Antully forme une vaste clairière bocagère perchée à 500m d'altitude, cernée de versants boisés abrupts. Auxy
 

À l’ouest, un plateau perché cerné de forêt

Ce qui frappe en premier lieu après l’ascension de la marche boisée périphérique, c’est par contraste la platitude, l’ouverture bocagère, puis l’absence de repère ou de relief plus haut. Seul l’horizon boisé cadre la vue au loin. Cela crée un mélange d’ampleur et d’intimité finalement paradoxal. Les vastes étendues forestières et leurs vues limitées, contrastent avec l’étendue du plateau. Les forêts proposent un cadre plus intime avec des sous-bois sous de grandes futaies ou plus refermé avec la présence des résineux. Les routes droites « perspectives » proposent un déplacement rapide qui souligne l’étirement du plateau.

Une étendue bocagère horizontale

Le plateau d’Antuilly est parcouru par un réseau lâche de haies hautes ou basses, qui délimitent de grandes parcelles de prairies ou parfois de cultures. Les arbres isolés ou en bosquets apportent une verticalité qui ne s’impose jamais face à l’horizontalité qui préside. La répétition de cette structure donne une homogénéité, ici synonyme d’unité. Le rapport au ciel apporte une tonalité qui éclaire ces paysages, par endroits cloisonnés par le bocage.

À l’est, l’Epinacois forme une transition vallonnée

Une fois passée la vallée encaissée et boisée du Pont du Roi, le relief s’anime en collines et vallées (Crissey, Miette) orientées vers l’Arroux. L’Epinacois forme une transition étendue avec les hautes côtes viticoles. Une alternance de petits boisements et de crêtes dégagées, laisse passer facilement le regard. Un bocage plus intime existe par endroits. Dans les vallées, un paysage plus composite aussi bien en coteau que dans les fonds, donne une impression de cloisonnement parfois avec des friches.

 

SOUS-UNITE : La montagne d’Uchon et de Montjeu

Le Massif d'Uchon présente des sommets forestiers denses où s'ouvrent de petites clairières. De nombreux blocs granitiques erratiques lui confèrent sa singularité. Uchon
 

Au nord le massif de Montjeu plus sombre

Au nord de la vallée du Mesvrin se dresse le massif boisé de Montjeu. Celui-ci dégage une atmosphère sombre, avec peu de clairières. Une ambiance intimiste de sous-bois domine. La forêt gomme les reliefs de petits monts et limite partout les vues même sur les points hauts. De petites routes sinueuses parcourent cette étendue. Au cœur du massif, le château de Montjeu, implanté dans une clairière, surprend. Le paysage s’ouvre un peu plus dans les petites vallées descendant vers le Mesvrin avec quelques belvédères au fil des coteaux.

Une ambiance montagnarde et forestière vers Uchon

On retrouve plus qu’ailleurs une ambiance très contrastée, mêlant intimité, refermée sur elle-même, et vastes ouvertures des panoramas sur l’extérieur depuis des situations en Belvédère. La roche apparait avec les chaos granitiques erratiques qui laissent libre court à l’imagination. Le relief nerveux est mouvementé, parfois tranché, et les boisements recouvrent les hauts. Des replats en prairies, des étangs, les landes, les friches ou les versants bocagers de petites vallées, apportent une touche lumineuse appréciable. Sur les franges, le relief s’adoucit en croupes bocagères avec des crêtes boisées.

 
Le boisement de conifère

L’entaille de la vallée du Mesvrin

Le Mesvrin prend sa source au nord-est du Creusot, à l’autre bout de l’unité. La rivière taille d’abord un couloir étroit avec des resserrements boisés jusqu’à Marmagne. Puis, elle s’évase avec de longs versants bocagers, présentant un visage plus organisé et lumineux pour former une véritable coupure entre les massifs d’Uchon et de Montjeu. Les sommets boisés cadrent la perspective de l’axe de la vallée et contrastent avec l’ouverture des coteaux et du fond. Les villages, en pied d’un coteau ponctué de fermes ou de hameaux, jalonnent la vallée, lui donnant une tonalité habitée, contrastant avec le reste de la Montagne Autunoise.


 

LES ÉLÉMENTS DU PAYSAGE

Les éléments liés à la roche et au relief

L'affleurement rocheux
Le chaos granitique
 


Les éléments liés à l’eau

La rivière
La Ripisylve
L'étang
 


 

Les éléments liés à l’arbre

La lisière
La futaie
L'arbre isolé
 
La coupe forestière
Le tas de bois
 



Les éléments liés au champ

La clairière
La haie
 
La prairie
La lande
La mouille
 


Les éléments liés à la route

La route forestière
La route en balcon
La route de fond de vallée
 
Le belvédère
Le pont
 
Le chemin forestier
Le chemin agricole
 


Les éléments liés au bâti

La ferme
Le hameau
Le mur de pierre
 
Le village perché
Le village de fond de vallée
La place
 


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