Portrait de la Vallée de la Loire
LIMITES
Au nord
La Loire poursuit son cours dans le département de la Nièvre entre le Pays de Fours à l’est et la Sologne Bourbonnaise à l’ouest. Elle conserve un fond plat et un coteau Est plus affirmé.
A l’est
La vallée de la Loire présente un coteau de hauteurs et de pentes variables qui forme une limite plus ou moins affirmée. Le coteau s’affirme entre les confluences avec la Somme et avec l’Arroux, puis au sud de Marcigny. Ailleurs le coteau est moins haut.
Au sud
La Loire arrive du Roannais sans Unité paysagère à une autre.'>Rupture. Elle conserve le même profil dans la Saône-et-Loire avec un fond de vallée étroit et un coteau plus marqué à l’est qu’à l’ouest.
A l’ouest
La limite administrative du département sinue en fond de vallée. La partie est de la vallée se situe dans l’Allier. Ici encore, du nord au sud, le coteau marque la limite de la vallée avec plus ou moins de présence tout en restant doux.
PORTRAIT SENSIBLE
Une large vallée à fond plat avec peu de repère
Des changements d’échelles au fil de la vallée
Entrer dans la vallée, c’est côtoyer des rapports d’échelles qui évoluent. Globalement, les covisibilités entre les coteaux sont souvent peu sensibles en raison de la douceur du relief coté Allier et de la végétation arborée. Le visage de la vallée diffère en fonction de son étendue. Sur les sections les plus amples, le fond plat, large de 2 à 5 kilomètres, met à distance les coteaux qui du coup, perdent de la force. De grandes ouvertures de cultures ou de prairies alternent avec un bocage à large maille créant des écrans, qui recentrent l’attention sur la proximité. Sur les linéaires où la vallée est plus étroite, le coteau plus affirmé, s’affiche plus, parfois avec un village en crête.Une eau multiple qui se révèle de près
Dans ce paysage de fond de vallée plat, la forte présence de l’eau est pressentie mais finalement rarement prégnante dans le paysage. Pour la découvrir, il faut tomber dessus au détour d’un chemin ou l’entrevoir à la faveur de quelques belvédères. La Loire est souvent masquée par la végétation ou au contraire se fond dans les étendues plates ouvertes. Les ponts révèlent la Loire tout à coup, par surprise. Le fleuve vient parfois tutoyer les versants, s’approchant alors des villages et se laissant ainsi plus facilement découvrir. Le canal latéral et celui de Roanne à Digoin, aux tracés maitrisés, offrent une toute autre image beaucoup plus lisible et rigoureuse, accompagnés de tout un vocabulaire d’écluses, de ponts, de vannes… dont le pont-canal à Digoin constitue un point d’orgue. Dans la vallée, l’eau se décline également en bauge, mare, bras mort, étang, ruisseau, gué ou encore marais venant confirmer les charmes plus intimes de l’eau.Une variété d’implantation des villages et des bourgs
Dans des positions très diverses, villages et bourgs se sont implantés en marge de la Loire, évitant son contact direct, sauf Chambilly, Digoin et St-Aubin-sur-Loire. Digoin offre une longue façade remarquable sur le fleuve aménagée avec une promenade plantée d’un mail de platanes. Chambilly et St-Aubin ont positionné leur église non loin de l’eau, en très léger surplomb offrant l’image « attendue » d’un village au bord de la Loire. Plus en retrait en pied de coteau ou sur une terrasse, d’autres villages se sont installés discrètement au fil de la vallée. Les villages en hauteur sont plus visibles, implantés sur des reliefs plus tranchés et abrupts : La Motte-St-Jean, Iguerande. Dès que la vallée est plus étroite, les voies de circulation principales offrent une plus grande proximité avec le fleuve contraint par le relief. Sinon, elles s’écartent de la Loire et ouvrent des tracés rectilignes sur les terrasses au-dessus du fond inondable. Les ponts restent rares, laissant de longs linéaires de vallée sans approche aisée. Les traversées du fleuve provoquent alors un effet de surprise face à la perspective de l’eau.SOUS-UNITE : Les Marches du Bourbonnais
Entre Loire et Monts de la Madeleine
Cette partie du département en rive gauche de la Loire fait partie d’un ensemble plus important constitué par les marches du Bourbonnais dans le département de l’Allier. Elle se trouve entre la vallée de la Loire et les monts de la Madeleine, relief phare de ce territoire. Depuis les hauts, des covisibilités lointaines apparaissent avec la vallée de la Loire. Une Transition douce vers le coteau s’opère, une fois franchi le canal de Roanne à Digoin au pied du coteau.
De petites vallées parallèles
Ce territoire s’organise en petites vallées parallèles dont certaines sont à fond plat peu large. Elles orientent la Perception avec des versants frontaux bien visibles. Le bocage à grande maille est constitué de haies et d’arbres isolés qui semblent posés sur un immense tapis vert, ponctué de boisements. Les villages situés dans les fonds, sont bien visibles depuis les crêtes ouvertes et leurs petites routes. Les dénivelés de 70 mètres permettent des vues en Belvédère et de nombreux vis-à-vis. Des fermes de bonne facture ponctuent la campagne régulièrement sur les hauts et les versants.