Portrait du Charolais
LIMITES
Au nord
Le bassin minier et son urbanisation étalée marquent la fin du Charolais avec des transitions bocagères mêlées aux lieux d’exploitations minières et aux cités ouvrières.
À l’est
Les reliefs boisés s’affirment avant le basculement dans les vallées de la Grosne ou de la Guye. Le Mont Saint-Vincent forme un repère.
Au sud
Au sud-est de la vallée de l’Arconce, le relief plus accentué et boisé du Brionnais impose sa tonalité particulière.
Au sud-ouest, le Charolais est limité par la vallée de la Loire et son coteau qui forme une marche linéaire avec un basculement net.
À l’ouest
La vallée de l’Arroux entre Digoin et Toulon-sur-Arroux forme une limite nette au Charolais. Plus au nord les reliefs de la Montagne Autunoise se dressent et s’imposent formant une barrière boisée ou bocagère.
PORTRAIT SENSIBLE
Une vaste étendue ondulée relativement homogène
Le Charolais se perçoit tout d’abord comme une vaste étendue ondulée de prairies bocagères. Des vues très semblables se succèdent reprenant à l’infini les éléments de base (haie, arbre, ferme, ruisseau, boisement…) qui se recomposent subtilement en épousant le relief doux. De larges ouvertures plus lointaines alternent avec les ambiances plus intimes dans les fonds ou bien avec les lisières des boisements. Les routes suivent tour à tour les fonds ou bien gravissent les pentes, offrant ainsi de petits panoramas. Des tracés plus rectilignes sur des petites crêtes ou les fonds appuient l’ampleur du Charolais. Peu de repères s’affirment hormis les reliefs boisés en bordure est, ou bien le fil conducteur du canal du Centre.
Des vallées principales évasées et peu affirmées
Au nord-est, au niveau du bassin versant de l’Arconce, le relief s’accentue légèrement, atteignant des hauteurs autour de 400 mètres. Les coteaux doux de la vallée principale, empruntés par la RD 33, offrent ainsi de légers belvédères. Il est possible de voir l’Arconce divaguer comme un ruban en miroir dans un fond plat en prairies bocagères. L’absence de Ripisylve sur certains linéaires en donne la pleine visibilité. Plus au sud le relief se tend et devient plus plan. La vallée de la Bourbince n’est que peu perceptible. Par contre elle est longée par le canal du Centre et par la RD 974. L’eau est donc relativement visible depuis les routes.
Un bocage omniprésent à l’ample maillage
L’image de marque du Charolais est bien sur liée à son bocage, même si d’autres unités sont aussi très bocagères en Saône-et-Loire. Ce paysage jardiné exprime un graphisme qui surprend toujours par le soin qui lui est apporté. Ces petites haies basses régulières dessinent de larges parcelles. Elles suivent la topographie avec finesse dans les parties peu remembrées. Ces lignes épousent aussi le tracé des routes et des chemins, leur donnant ainsi ce caractère si particulier. Les arbres de haut-jet dont la ramure peut s’étendre librement ne sont pas en reste. Leur présence ponctue le paysage et participe à définir son échelle. Les couleurs de l’automne ou l’apparition des feuilles vert tendre au printemps apportent des touches changeantes dans ce paysage très structuré par les structures végétales.
Une présence bâtie affirmée et bien lisible
À travers la campagne, le bâti s’éparpille et se disperse. Les fermes sont souvent accompagnées de grands hangars d’élevage qui s’imposent et transforment le rapport d’échelle au bâti ancien. Certaines s’organisent autour d’une cour carrée bordée d’un mur et regroupées en hameau. Des châteaux, des demeures ou encore des logis à tour carrée, accompagnés de parcs ou de jardins se retrouvent au détour d’une route ou d’un chemin, retenant l’attention. Les villages, aux maisons accolées, donnant l’image d’une certaine densité, sont bien visibles, sur les pentes, avec leur clocher servant de signal. L’organisation autour d’une place, parfois à la croisée de routes, leur donne une Perception claire. Les villes plus importantes de Paray-le-Monial ou Charolles présentent des centres rénovés, mettant en valeur les bâtiments historiques et une composition remarquable avec l’eau (canaux, rivière). Le long du Canal du Centre, des villages s’égrènent avec des petits pôles d’activités teintés de bâtiments industriels anciens. Des développements périphériques de lotissements ou de bâtiments commerciaux ou artisanaux transforment l’image des lieux petit à petit.