Portrait du Bassin Minier

Recouvrant les têtes de vallées de la Bourbince et de la Dheune, le Bassin Minier se caractérise par une forte urbanisation et par son histoire industrielle et minière autour des bassins de Montceau-Blanzy et du Creusot.Torcy
 

LIMITES

Bassin Minier carte unité

Au nord

L’apparition des vignes sur les hauts coteaux de la vallée de la Dheune marque l’entrée dans le Couchois et la Côte Chalonnaise.

À l’est

Au nord-est, le passage d’une crête marque un net basculement vers les vallées du Clunisois.
Au sud-est l’urbanisation et l’industrie laissent place, tout en Transition, à la campagne bocagère charolaise.

Au sud

L’influence minière et industrielle s’estompe au profit de la campagne charolaise. La Bourbince et le canal du Centre forment une continuité.

A l’ouest

Au nord-ouest, les crêtes du Plateau d’Antully et du Massif d’Uchon constituent une limite franche et un point de basculement. Au sud-ouest, une transition douce s’opère vers le Charolais et ses collines bocagères.

 

PORTRAIT SENSIBLE

 
Bassin Minier bloc-diagramme paysage
 

Des villes et des cités dans la campagne bocagère

La ville du Creusot, construite autour des forges et des voies ferrées, est adossée aux versants de la Montagne Autunoise. Patrimoine Ce qui est considéré comme un bien propre, une richesse. Ce qui est considéré comme l’héritage commun d’un groupe » ({source : Larousse, 2013)}. Les paysages patrimoniaux, sont les parties de territoire possédant une grande valeur, de par leurs qualités propres ou par les représentations, historiques, culturelles, sociales, qui leur sont attachées.'>Panorama de la plaine des Riaux | CAUE 71
 

Compte tenu de la topographie, le Bassin Minier est visible de loin depuis le rebord du Plateau d’Antully ou les reliefs séparant de la vallée de la Guye, et de plus loin depuis le Mont-Saint-Vincent. Les groupes urbains s’étalent dans la campagne bocagère. Le Creusot, visible de loin, s’est développée pour partie sur le versant. Montceau-les-Mines s’étend autour de la voie ferrée et du canal. Entre les deux, se situe Montchanin, moins étendue, avec la gare TGV. Une fois dans le Bassin Minier l’espace agricole n’est jamais loin, s’intercalant par poches entre les parties urbanisées. Celles-ci se délitent ou s’étendent en marge d’anciens sites industriels, point de départ du développement de cités minières et ouvrières. Des signaux forts sont encore bien présents comme des tours, des cheminées, de grandes « halles » industrielles, qui donnent ainsi des repères dans ces étendues urbaines.

 

Une lecture complexe et contrastée

Un morceau de paysage urbain en pleine campagne : place centrale de la cité minière de Rozelay, implantée près du puits de mine à 5 km du village de Perrecy-les-Forges
 

De prime abord, le Bassin Minier offre une lecture multiple et complexe à la fois. De nombreux éléments urbains se juxtaposent sans qu’une structure flagrante apparaisse. Les références urbaines classiques disparaissent ici, au profit d’un développement aux échelles très contrastées. D’immenses emprises industrielles, minières, ou commerciales donnent le ton. Certaines sont en déshérence, d’autres affichent un visage bien actif. Elles sont entourées de lotissements ou de cités ouvrières plus anciennes. Les espaces publics sont eux aussi étendus, paraissant par endroits surdimensionnés avec d’immenses surfaces de stationnement, de larges boulevards ou quelques espaces sans affectation. A une autre échelle, les centres anciens soignés ancrent l’urbanisation et viennent compléter ce tableau diversifié. Dans la campagne, les villages ont une structure plus classique, souvent complétée par une cité minière adossée au village ou parfois plus isolée, à proximité d’un ancien puits de mine.

 

Une eau maitrisée

De vastes étangs assurent l'alimentation du canal en son point haut, ainsi que l'alimentation en eau de la population dans ce territoire très habité. Charmoy- étang de la Sorme
 

La topographie a ici été profondément remaniée pour l’extraction minière et l’industrie. Le canal du Centre qui a contribué aux développements industriels, traverse de part en part le Bassin Minier à proximité de la Bourbince puis de la Dheune plus au nord. Il forme un trait continu, comme un lien dans le paysage, participe à structurer son entourage et sert de point de repère ou de référence. Tout un vocabulaire de ponts, d’écluses, de plantations d’alignements ou encore de rigoles vient étayer sa présence.
Associé au canal, de multiples aménagements hydrauliques ont été réalisés, affichant une maîtrise du stockage de l’eau pour les industries, le canal ou l’usage domestique. De grandes étendues d’eau ont été créées à la faveur de vallons. Elles forment d’immenses miroirs aux berges souvent artificielles, mais donnant par endroits l’image d’un grand lac avec des bras, incluant la rivière.

 

Une concentration d’infrastructures

Le Bassin Minier concentre de nombreuses infrastructures, héritées de son histoire industrielle ( canal, voie ferrée) ou plus récentes (RCEA, TGV). Ecuisses
 

Tout un réseau d’infrastructures, très diversifiées, irrigue ce territoire et conditionne une bonne partie de sa Perception et de son image. L’urbanisation implique une densité de voiries plus importante. Ici elle revêt un coté fonctionnel affirmé, plusieurs voies en faisceau traversant le Bassin Minier, avec en parallèle, pour certaines comme la voie ferrée et le canal, bon nombre d’espaces interstitiels. Cet état crée des coupures et vient contrecarrer la Lisibilité ou la pratique des lieux. Les voies rapides de transit au milieu de l’urbanisation, aussi utilisées en desserte locale, impriment un vocabulaire routier, des abords peu qualifiants et des structures d’échanges qui brouillent la lecture de la ville. Dans l’urbanisation, de larges avenues généreuses se déroulent dans des densités bâties faibles. Le canal est longé par une ou deux voies qui le donne à voir et en souligne la linéarité.

Bassin Minier carte unité légendée
 

SOUS-UNITE : La Vallée de la Dheune

La Vallée de la Dheune forme une ample vallée évasée aux versants doux en Covisibilité. La vallée de la Dheune depuis St-Sernin-du-Plain
 

Une vallée couloir évasée bien lisible

Depuis les hauts de la vallée, le paysage gagne des horizons et permet de voir au loin le mont Rème, l’étendue des villes industrielles ou encore le couloir de la vallée. La vallée forme un relief ample aux versants dissymétriques, avec à l’ouest une certaine douceur des formes. Les crêtes en covisibilité sont ouvertes, laissant passer le regard au delà de la vallée, depuis le coteau est. Les pentes modulées par les ruisseaux, sont nappées de prairies bocagères aux haies résiduelles avec quelques cultures. Le versant à l’est est plus abrupt et boisé. Villages, hameaux et fermes ponctuent les pentes, implantés en léger Belvédère.

Un fond plus intime

Le fond de la vallée est relativement étroit, concentrant le canal, la route départementale 974 très roulante, la voie ferrée, des villages et quelques activités. L’ambiance est bien différente par rapport à celle des versants. L’attention se recentre sur le canal et sa perspective qui devient prépondérante et forme une Ligne de force. Ici, la ligne d’eau lumineuse contraste avec l’impression d’intimité donnée par le cloisonnement dû à la végétation. Le canal passe au contact des villages avec des écluses ou un port animant ainsi le parcours.

 

LES ÉLÉMENTS DU PAYSAGE

Les éléments liés à l’eau

La rivière
La Ripisylve
 
Le canal
L'étang réservoir
 
Le port
L'écluse
L'étang de la mine
 


Les éléments liés à l’arbre

La haie bocagère
L'arbre isolé
 
Le petit bois
Le boisement de conifère
 


Les éléments liés au champ

La prairie
Le champ
La ferme
 


Les éléments liés à la route

La voie autoroutière
La route en balcon
 
La route le long du canal
La voie cyclable
 
Le pont
Le chemin bocager
 


Les éléments liés au bâti

Le village de fond de vallée
Le village de versant
 
 
La place
Les cités ouvrières et minières
 
La zone d'activité
Les anciennes usines et cheminées
Le puits de mine
 

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