Portrait du Bassin Minier
LIMITES
Au nord
L’apparition des vignes sur les hauts coteaux de la vallée de la Dheune marque l’entrée dans le Couchois et la Côte Chalonnaise.
À l’est
Au nord-est, le passage d’une crête marque un net basculement vers les vallées du Clunisois.
Au sud-est l’urbanisation et l’industrie laissent place, tout en Transition, à la campagne bocagère charolaise.
Au sud
L’influence minière et industrielle s’estompe au profit de la campagne charolaise. La Bourbince et le canal du Centre forment une continuité.
A l’ouest
Au nord-ouest, les crêtes du Plateau d’Antully et du Massif d’Uchon constituent une limite franche et un point de basculement. Au sud-ouest, une transition douce s’opère vers le Charolais et ses collines bocagères.
PORTRAIT SENSIBLE
Des villes et des cités dans la campagne bocagère
Compte tenu de la topographie, le Bassin Minier est visible de loin depuis le rebord du Plateau d’Antully ou les reliefs séparant de la vallée de la Guye, et de plus loin depuis le Mont-Saint-Vincent. Les groupes urbains s’étalent dans la campagne bocagère. Le Creusot, visible de loin, s’est développée pour partie sur le versant. Montceau-les-Mines s’étend autour de la voie ferrée et du canal. Entre les deux, se situe Montchanin, moins étendue, avec la gare TGV. Une fois dans le Bassin Minier l’espace agricole n’est jamais loin, s’intercalant par poches entre les parties urbanisées. Celles-ci se délitent ou s’étendent en marge d’anciens sites industriels, point de départ du développement de cités minières et ouvrières. Des signaux forts sont encore bien présents comme des tours, des cheminées, de grandes « halles » industrielles, qui donnent ainsi des repères dans ces étendues urbaines.
Une lecture complexe et contrastée
De prime abord, le Bassin Minier offre une lecture multiple et complexe à la fois. De nombreux éléments urbains se juxtaposent sans qu’une structure flagrante apparaisse. Les références urbaines classiques disparaissent ici, au profit d’un développement aux échelles très contrastées. D’immenses emprises industrielles, minières, ou commerciales donnent le ton. Certaines sont en déshérence, d’autres affichent un visage bien actif. Elles sont entourées de lotissements ou de cités ouvrières plus anciennes. Les espaces publics sont eux aussi étendus, paraissant par endroits surdimensionnés avec d’immenses surfaces de stationnement, de larges boulevards ou quelques espaces sans affectation. A une autre échelle, les centres anciens soignés ancrent l’urbanisation et viennent compléter ce tableau diversifié. Dans la campagne, les villages ont une structure plus classique, souvent complétée par une cité minière adossée au village ou parfois plus isolée, à proximité d’un ancien puits de mine.
Une eau maitrisée
La topographie a ici été profondément remaniée pour l’extraction minière et l’industrie. Le canal du Centre qui a contribué aux développements industriels, traverse de part en part le Bassin Minier à proximité de la Bourbince puis de la Dheune plus au nord. Il forme un trait continu, comme un lien dans le paysage, participe à structurer son entourage et sert de point de repère ou de référence. Tout un vocabulaire de ponts, d’écluses, de plantations d’alignements ou encore de rigoles vient étayer sa présence.
Associé au canal, de multiples aménagements hydrauliques ont été réalisés, affichant une maîtrise du stockage de l’eau pour les industries, le canal ou l’usage domestique. De grandes étendues d’eau ont été créées à la faveur de vallons. Elles forment d’immenses miroirs aux berges souvent artificielles, mais donnant par endroits l’image d’un grand lac avec des bras, incluant la rivière.
Une concentration d’infrastructures
Tout un réseau d’infrastructures, très diversifiées, irrigue ce territoire et conditionne une bonne partie de sa Perception et de son image. L’urbanisation implique une densité de voiries plus importante. Ici elle revêt un coté fonctionnel affirmé, plusieurs voies en faisceau traversant le Bassin Minier, avec en parallèle, pour certaines comme la voie ferrée et le canal, bon nombre d’espaces interstitiels. Cet état crée des coupures et vient contrecarrer la Lisibilité ou la pratique des lieux. Les voies rapides de transit au milieu de l’urbanisation, aussi utilisées en desserte locale, impriment un vocabulaire routier, des abords peu qualifiants et des structures d’échanges qui brouillent la lecture de la ville. Dans l’urbanisation, de larges avenues généreuses se déroulent dans des densités bâties faibles. Le canal est longé par une ou deux voies qui le donne à voir et en souligne la linéarité.
SOUS-UNITE : La Vallée de la Dheune
Une vallée couloir évasée bien lisible
Depuis les hauts de la vallée, le paysage gagne des horizons et permet de voir au loin le mont Rème, l’étendue des villes industrielles ou encore le couloir de la vallée. La vallée forme un relief ample aux versants dissymétriques, avec à l’ouest une certaine douceur des formes. Les crêtes en covisibilité sont ouvertes, laissant passer le regard au delà de la vallée, depuis le coteau est. Les pentes modulées par les ruisseaux, sont nappées de prairies bocagères aux haies résiduelles avec quelques cultures. Le versant à l’est est plus abrupt et boisé. Villages, hameaux et fermes ponctuent les pentes, implantés en léger Belvédère.
Un fond plus intime
Le fond de la vallée est relativement étroit, concentrant le canal, la route départementale 974 très roulante, la voie ferrée, des villages et quelques activités. L’ambiance est bien différente par rapport à celle des versants. L’attention se recentre sur le canal et sa perspective qui devient prépondérante et forme une Ligne de force. Ici, la ligne d’eau lumineuse contraste avec l’impression d’intimité donnée par le cloisonnement dû à la végétation. Le canal passe au contact des villages avec des écluses ou un port animant ainsi le parcours.
LES ÉLÉMENTS DU PAYSAGE
Les éléments liés à l’eau
Les éléments liés à l’arbre
Les éléments liés au champ
Les éléments liés à la route
Les éléments liés au bâti